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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Arménie - Le président Kotcharian depuis hier à Beyrouth Une visite marquée par la signature de trois accords(photos)

Le président arménien Robert Kotcharian est arrivé hier à Beyrouth pour une visite 48 heures qu’il mettra à profit pour «remettre à l’heure les relations arméno-libanaises», selon le mot d’un commentateur. Un accueil officiel a été réservé à l’aéroport de Beyrouth au chef de l’État arménien, qui a été salué par le président Émile Lahoud, les membre du Conseil des ministres et les hauts fonctionnaires de l’État. Le président Kotcharian est accompagné de son épouse et d’une nombreuse délégation comprenant notamment les ministres des Affaires étrangères, de l’Économie, de la Culture et de la Jeunesse et des Sports, ainsi que le gouverneur de la Banque centrale arménienne. À l’hôtel Vendôme où il séjournera, le président arménien a reçu le chef du gouvernement M. Sélim Hoss, le président de l’Assemblée nationale Nabih Berry et le président du conseil municipal de Beyrouth Abdel Monhem Ariss. Il a également eu l’occasion de rencontrer les notables de la communauté arménienne au Liban, ainsi que plusieurs personnalités libanaises, au nombre desquelles figurait M. Rafic Hariri. «Je connais bien le président Kotcharian», a commenté l’ancien chef du gouvernement en quittant l’hôtel Vendôme. «C’est un ami de longue date». Renforcement des liens Le chef de l’État arménien s’est ensuite rendu au catholicossat de Cilicie, à Antélias, où il a rencontré le catholicos Aram Ier, avant de se rendre à Baabda, où il a eu un tête-à-tête avec le président Lahoud. Cet entretien a été suivi d’une rencontre élargie, à laquelle ont participé tous les membres de la délégation arménienne, avec les hauts responsables libanais. Un dîner de gala a suivi. L’un des objectifs de la visite du président Kotcharian est de renforcer les liens entre l’Arménie et les communautés arméniennes dans la diaspora. Cet objectif ressort nettement dans le discours prononcé à l’hôtel Vendôme par le président du conseil municipal de Beyrouth. «Au Liban mieux que partout ailleurs, a dit en substance M. Ariss, les Arméniens sont parvenus à concilier leur appartenance à la nation arménienne et à la patrie libanaise, à être des citoyens modèles et à garder un cœur d’Arménien». Et de souligner que les Arméniens du Liban ont su, avec sagesse, se tenir à l’écart de la guerre civile et à briller dans divers domaines de l’industrie, des affaires et de l’administration. Illustrant la parfaite intégration des Arméniens dans la vie publique au Liban, M. Abdel Monhem Ariss a affirmé que trois des 24 membres du conseil municipal de Beyrouth sont des Arméniens. Le président du conseil municipal a ensuite remis au président arménien la clef de Beyrouth, dont il a été déclaré «citoyen d’honneur». Dans un mot de remerciement, le président Kotcharian a invité M. Ariss a visiter Erevan, et a souhaité qu’un accord de jumelage lie les capitales libanaise et arménienne. «À ma descente d’avion, a-t-il affirmé, le président Lahoud m’a dit que je devais me sentir chez moi au Liban. Nous nous sentons tous chez nous, aujourd’hui». Intérêt arménien pour le bilinguisme À Baabda, l’entretien en tête à tête entre les présidents Lahoud et Kotcharian a porté sur les questions de l’heure, sur les plans local, régional et international. Le chef de l’État a explicité à son homologue arménien la position du Liban par rapport au processus de paix et les circonstances qui ont conduit à l’agression israélienne du 7 février. Parallèlement, une réunion interministérielle élargie s’est tenue dans la salle du Conseil des ministres, en présence notamment de M. Hoss et des ministres de l’Éducation, des Postes et Télécommunications, de l’Économie et du Commerce, des P et T et des Travaux publics, et du gouverneur de la Banque du Liban. Par la suite, le Liban et l’Arménie ont signé trois accords portant, le premier, sur les services postaux, le second sur le transport international unifié des marchandises, et enfin sur la coopération entre les deux ministères arménien et libanais des Affaires étrangères. On apprend, par ailleurs, que la délégation arménienne a exprimé son intérêt pour le développement des relations culturelles et pédagogiques, le président Kotcharian manifestant son intérêt pour l’expérience libanaise du bilinguisme arabo-français. Le Liban et l’Arménie coopèrent déjà au sein de plusieurs organisations internationales, avait précisé auparavant dans la journée le président arménien, qui a souhaité que la coopération entre les deux pays ne se limite pas seulement aux niveaux officiels, mais s’étende à tous les niveaux de la société. Les présidents Lahoud et Kotcharian ont ensuite échangé les insignes honorifiques de leurs deux pays. Le chef de l’État a eu droit à la plus haute distinction arménienne, qui est conférée pour la première fois à un chef d’État étranger. Un communiqué émanant de la présidence a souligné que «la présence au Liban d’une communauté arménienne est une composante essentielle des rapports entre les deux pays, qui s’orientent vers un approfondissement de leur coopération sur les plans officiel et civil». Rappelons que l’épouse du chef de l’État, Mme Andrée Lahoud, appartient à la communauté arménienne.
Le président arménien Robert Kotcharian est arrivé hier à Beyrouth pour une visite 48 heures qu’il mettra à profit pour «remettre à l’heure les relations arméno-libanaises», selon le mot d’un commentateur. Un accueil officiel a été réservé à l’aéroport de Beyrouth au chef de l’État arménien, qui a été salué par le président Émile Lahoud, les membre du...