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Actualités - INTERVIEWS

Barak : retrait, mais pas dans l'immédiat

Procédant par petites touches, et apportant tous les jours une nouvelle nuance à sa position, le Premier ministre israélien Ehud Barak s’est déclaré hier opposé à un «retrait immédiat» des troupes israéliennes de la zone qu’elles occupent au Liban-Sud. «Il faut d’abord donner une chance à un accord avec la Syrie et le Liban», a affirmé M. Barak, qui, selon la radio, s’exprimait lors d’une réunion du groupe parlementaire travailliste à la Knesset (Parlement). «Israël doit se montrer capable de tenir bon, même dans la douleur», a ajouté le Premier ministre, toujours selon la même source. M. Barak, dont l’armée a perdu sept soldats en moins de trois semaines au Liban, s’est engagé à un retrait militaire de ce pays d’ici à juillet dans le cadre d’un accord de paix avec la Syrie. Mais il avait envisagé clairement vendredi dernier, pour la première fois, un retrait unilatéral s’il n’y a pas d’accord avec Damas. «Dans deux ou trois mois, nous saurons si un accord est possible. Sinon, nous aviserons et agirons en conséquence», avait affirmé M. Barak dans une interview télévisée, laissant entendre qu’Israël pourrait se retirer du Liban même sans accord avec la Syrie. En même temps, il se faisait plus explicite lors d’une autre interview télévisée. «Un retrait dans le cadre d’un accord est préférable pour toutes les parties à un retrait unilatéral, tant qu’il y a une chance pour un tel accord (...). Mais je ne dis pas ce qui se passera s’il n’y a pas d’accord à l’approche de juillet», avait-il dit. Pressé de répondre sur ce qu’il ferait en avril-mai si les négociations avec la Syrie restaient bloquées, M. Barak s’était alors contenté d’affirmer : «S’il n’est pas possible d’arriver à un accord, nous le saurons à ce moment-là et alors nous saurons quoi faire». Certains analystes estiment toutefois que M. Barak ignore à ce stade comment il réagira, si l’échéance qu’il s’est fixée pour quitter le Liban survient sans qu’ait été conclu un accord avec la Syrie. Lévy : Au moment choisi Le ministre des Affaires étrangères, David Lévy, a lui aussi exclu un retrait immédiat, dans une déclaration rendue publique par son bureau. «Le gouvernement tiendra sa promesse donnée avant les élections de se retirer du Liban. Il y a une décision de sortir (du Liban) en juillet. Si c’est dans le cadre d’un accord (avec la Syrie), tant mieux. Sinon, nous le ferons de telle façon à ce que (la décision de retrait) comporte toutes les garanties pour la sécurité de nos localités» proches de la frontière libanaise, a-t-il déclaré lors d’une rencontre avec des dirigeants de colons. Critiquant les appels à un retrait unilatéral précipité du Liban, M. Lévy a affirmé que «ne pas tenir compte de la date fixée, c’est fuir et battre en retraite. Nous partirons au moment que nous aurons choisi et dans l’ordre». Par ailleurs, M. Lévy a démenti les informations de presse sur une reprise prochaine des négociations avec la Syrie, gelées depuis le 10 janvier : «C’est devenu un sport national» de publier de telles informations, a-t-il dit. «La balle est maintenant dans la camp des Syriens et c’est à eux de décider», a-t-il poursuivi. «Israël veut et est prêt à une paix globale», a-t-il encore déclaré aux responsables du Conseil des implantations juives de Cisjordanie et de Gaza, accusant Damas de faire «un pas en avant et deux pas en arrière».
Procédant par petites touches, et apportant tous les jours une nouvelle nuance à sa position, le Premier ministre israélien Ehud Barak s’est déclaré hier opposé à un «retrait immédiat» des troupes israéliennes de la zone qu’elles occupent au Liban-Sud. «Il faut d’abord donner une chance à un accord avec la Syrie et le Liban», a affirmé M. Barak, qui, selon la...