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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Nassib Lahoud : cinq milliards de dollars manquent au plan d'assainissement

«Un budget préparé par un gouvernement chargé d’expédier les affaires courantes» : c’est en ces termes laconiques que M. Nassib Lahoud, député du Metn, a intitulé le texte de son communiqué qu’il a fait parvenir par fax hier à la presse à partir de Londres pour commenter le projet de budget du gouvernement. M. Lahoud, bien qu’il ait accordé à ce dernier un satisfecit «pour avoir respecté le plafond du déficit budgétaire qu’il s’est fixé», lui a refusé le droit de pavoiser car «pour notre ajustement financier, il ne suffit pas de limiter les dépenses publiques, de réduire le déficit et de limiter l’endettement», affirmant que «contrairement aux allégations officielles, il manquera toujours 7 000 milliards de livres (5 milliards de dollars) pour réussir le plan d’assainissement financier comme le souhaiterait le gouvernement». «Le respect du plafond fixé pour le budget de 1999 a été respecté pour la deuxième année consécutive, et cela constitue un développement positif», a souligné M. Nassib Lahoud, pour qui «cette pratique est à consolider dans les mœurs afin que les budgets continuent à avoir leur rôle de régulateur». Tout en admettant que «le gouvernement a réussi à présenter son budget en des termes simples, faciles à saisir et à vérifier, et à poursuivre sa politique de réforme fiscale commencée l’année dernière et qui se poursuivra l’année prochaine avec l’introduction de la TVA», M. Lahoud a jugé que «cette nouvelle taxe devrait remplacer les taxes douanières et non pas s’y superposer». Cela étant, M. Lahoud considère que «le programme d’ajustement financier prévu par le gouvernement a échoué». «L’objectif prévoyant de réduire par étapes le montant de la dette par rapport à notre PIB, de 118 % en 1998 à 96 % en 2003, ne pouvait être atteint par la réduction des dépenses publiques et du déficit budgétaire, et par le seul recours aux emprunts, ce programme devait s’accompagner d’une croissance économique et d’un développement de la production, ce que le gouvernement n’a pas réussi à réaliser», a-t-il affirmé. «La dette publique par rapport au PIB, prévue pour être de 128 % en 1999, a été en fait de 138 % parce que la croissance effective n’a été que de 1 %, à un moment où le gouvernement s’attendait au double et ses prévisions allaient même jusqu’à 6 %», selon le parlementaire. M. Lahoud s’attend à ce qu’en 2000, «avec les dettes que le gouvernement compte contracter pour les besoins du CDR et de la Caisse centrale des déplacés, ajoutées aux sommes précédemment dues, la dette nationale sera de 37,3 milliards de LL, ce qui donne une proportion de 143,5 % par rapport à notre PIB, contrairement aux prévisions officielles qui comptaient la limiter à 127 %». Ces difficultés, il les impute à l’«incapacité du Cabinet à poursuivre une politique financière globale, diversifiée et homogénéisée, fondée sur “l’uniquement financier”, loin de tout ce qui est économique, social, monétaire et politique, des domaines essentiels pour réussir toute politique économique dans le sens large du terme».
«Un budget préparé par un gouvernement chargé d’expédier les affaires courantes» : c’est en ces termes laconiques que M. Nassib Lahoud, député du Metn, a intitulé le texte de son communiqué qu’il a fait parvenir par fax hier à la presse à partir de Londres pour commenter le projet de budget du gouvernement. M. Lahoud, bien qu’il ait accordé à ce dernier un...