Sud - Un milicien de l'ALS tué, deux autres grièvement blessés Damas rejette les appels d'Israël à freiner les attaques du Hezbollah (photo)

Damas a indirectement opposé hier une fin de non-recevoir à la demande israélienne de contenir le Hezbollah. Cette demande a été jugée «déraisonnable» par la presse syrienne, qui a affirmé que la Résistance «combat sur son sol», qu’elle est «le résultat de l’occupation» et qu’elle «ne demandera l’autorisation de personne pour lutter contre l’occupant». Ces remarques du quotidien al-Baas, journal du parti au pouvoir en Syrie, ont été comprises comme un refus syrien de freiner le Hezbollah, ainsi que le Premier ministre israélien en avait exprimé le souhait. Pendant ce temps, la pression du Hezbollah sur le terrain ne baisse pas. À raison de cinq attaques en moyenne par jour, la Résistance islamique harcèle les troupes occupantes, concentrant ses opérations sur l’Armée du Liban-Sud, dont elle cherche à saper le moral et à provoquer l’effondrement, pour se retrouver face à face avec l’armée israélienne. Hier, la Résistance a enregistré un nouveau succès en faisant exploser une charge de «très forte puissance» au passage d’une patrouille de l’ALS qui se rendait à sa position de Baraachit. L’attaque a fait un tué et deux blessés graves dans les rangs de l’ALS ainsi qu’un blessé civil dont le nom n’a pas été divulgué. L’armée israélienne a riposté à ces attaques en lançant des raids aériens, notamment contre Wadi el-Houjaïr, près de Baraachit, et en pilonnant les ravins et vallons au canon de char. Dans la journée, et en guise de démonstration de force, l’armée de l’air israélienne avait envoyé des hélicoptères Apache au-dessus de Tyr et de Saïda, qui ont simulé des raids et jeté des leurres thermiques. Ce ballet aérien a semé la panique dans la population des deux villes, qui a cru à un bombardement imminent.