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Actualités - CHRONOLOGIE

Tempête - Ordre et contre-ordre de fermeture des écoles Psychose aux intempéries (photos)

La violente tempête qui a frappé le Liban mardi dernier a entretenu au cours des dernières vingt-quatre heures une véritable psychose aux intempéries. Une psychose accentuée par une inexplicable décision rendue publique dans l’après-midi par le ministre de l’Éducation nationale Mohammed Youssef Beydoun qui a pris l’initiative d’ordonner la fermeture des écoles publiques et privées, comme mesure préventive dans la perspective de la nouvelle tempête annoncée pour les prochaines quarante-huit heures. En soirée, et dans le sillage du Conseil des ministres tenu sous la présidence de M. Sélim Hoss, le ministre de l’Éducation est revenu sur sa décision de fermer les écoles, prétextant une «amélioration du mauvais temps». En réalité, les services météo libanais prévoient pour aujourd’hui et pour demain, vendredi, une persistance du mauvais temps, avec des chutes de neige à partir de 800 mètres et une baisse sensible de la température, sans pour autant que des vents violents soient enregistrés, la vitesse du vent ne devant pas dépasser les 60 km/h. Une éclaircie est prévue pour demain après-midi, mais de nouveaux orages pourraient intervenir samedi et dimanche prochains. Hier, en fin de journée, une véritable psychose s’était emparée de la population, notamment à la suite de la décision du ministre de l’Éducation de fermer les écoles pour une période de quarante-huit heures. Des informations alarmistes prévoyant une tempête d’une violence inégalée, avec des vents atteignant 100 à 120 km/h, ont été rapportées par diverses sources, notamment par certains médias, ce qui a entraîné une panique quasi généralisée qui s’est répandue comme une traînée de poudre. En début de soirée, une ruée a même été enregistrée dans les supermarchés et les boulangeries de certaines régions du Grand Beyrouth. D’aucuns ont été jusqu’à déconseiller toute circulation sur les grands axes routiers. Cette panique injustifiée – et sans aucune mesure avec la réalité de la situation – a rappelé la psychose qui s’était emparée de la population à la veille de l’éclipse du soleil intervenue en août dernier. Dédramatiser la situation La décision du ministre de l’Éducation d’abolir l’ordre de fermeture des écoles – suite à la protestation de certains membres du gouvernement – ainsi que les précisions apportées par les services météo locaux ont contribué à dédramatiser la situation et à ramener les Libanais à la raison. Une source autorisée au service météo de la direction de l’Aviation civile a ainsi indiqué en soirée à L’Orient-Le Jour que le climat de panique n’était nullement justifié. La source en question a précisé que des orages sont prévus pour les prochaines quarante-huit heures, avec des vents soufflant à 60 km/h et des chutes de neige à partir de 800 ou 900 mètres. La même source a prévu une baisse sensible de la température à partir d’aujourd’hui, soulignant toutefois que la tempête sera plus faible que celle de mardi dernier. Ces indications ont été confirmées à L’Orient-Le Jour par le directeur de l’observatoire de Taanayel (Békaa) relevant de l’Université Saint-Joseph. Le responsable en question a indiqué que des orages, des vents de 60 km/h, des chutes de neige à partir de 800 mètres et une baisse de la température sont prévus pour les prochaines quarante-huit heures, avec une éclaircie passagère demain après-midi. Le directeur de l’observatoire de l’USJ a, d’autre part, précisé qu’une vague de froid provenant des Balkans atteindra le Liban samedi. Le week-end sera ainsi marqué par des orages et des chutes de neige à partir de 800 mètres. Dégâts considérables Pour en revenir à la tempête de mardi dernier, elle a provoqué des dégâts matériels considérables aussi bien à Beyrouth que dans certaines régions périphériques. De nombreux arbres ont été arrachés, des serres ont été détruites et des dégâts considérables ont été causés aux plantations d’agrumes, notamment au Akkar. À Saïda, un des murs de l’école Saint-Élie s’est abattu sous la violence des vents. Au port de Tripoli, un navire maltais qui avait jeté l’ancre a été emporté par les vagues dans la nuit de mardi et a dérivé en direction du littoral du Akkar, à la hauteur de l’aéroport de Kleiate. Des opérations de secours ont été aussitôt organisées pour transporter les membres de l’équipage en direction de Tripoli. Au niveau du trafic aérien, le ministre du Transport Négib Mikati a indiqué en soirée que les vols en direction et à partir de l’aéroport de Beyrouth n’avaient pas été perturbés outre mesure. Certains avions qui devaient atterrir à l’aube d’hier, vers 6 heures, ont été quelque peu retardés lorsque le vent a atteint une vitesse de 85 km/h. Face à l’ampleur des dégâts enregistrés mardi, et en prévision de la tempête annoncée pour les prochaines quarante-huit heures, le ministre de l’Intérieur Michel Murr a donné ses directives aux mohafez et caïmacams des différentes régions pour que toutes les mesures soient prises afin de parer à toute éventualité en cas d’intempéries. De fait, des réunions élargies ont eu lieu à Tripoli, Bécharré, Batroun, Halba et Nabatiyé, en présence des responsables des FSI, de la Croix-Rouge libanaise, de la Défense civile et des responsables municipaux, afin d’examiner les mesures qui devraient être prises en vue de parer à toute éventualité. Les organismes concernés en charge des opérations de secours en cas d’intempéries ont été placés en état d’alerte.
La violente tempête qui a frappé le Liban mardi dernier a entretenu au cours des dernières vingt-quatre heures une véritable psychose aux intempéries. Une psychose accentuée par une inexplicable décision rendue publique dans l’après-midi par le ministre de l’Éducation nationale Mohammed Youssef Beydoun qui a pris l’initiative d’ordonner la fermeture des écoles...