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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Conférence - Enric Miralles à l'auditorium Issam Farès L'architecture, une création continue

Au Liban, l’urbanisme sauvage a envahi tout le pays. L’architecture se veut plus moderne et futuriste. Du coup, elle fait fi du passé et des traditions, donnant ainsi libre cours à l’imagination. Et pourtant, telle n’est pas la tendance internationale des divers courants. M. Enric Miralles, architecte espagnol de renommée internationale, dont les créations ont déjà été couronnées de plusieurs prix, a exposé à un auditoire comprenant aussi bien des spécialistes que des profanes, au cours d’une conférence donnée lundi soir, les grandes lignes et les idées de base de certains de ses projets. Pour ce rendez-vous avec M. Miralles, l’auditorium Issam Farès de l’Université américaine était comble. Les étudiants en architecture avaient répondu massivement à l’appel. Ils étaient assis, fascinés par les paroles et les photographies des créations architecturales aux quatre coins du monde, du Japon aux Pays-Bas en passant par l’Espagne, pays d’origine du conférencier. Debout, ce quinquagénaire aux cheveux gris ébouriffés définissait le travail de l’architecte comme «une création continue, puisée dans la vie quotidienne dans ses moindres détails». Il faut avoir la curiosité d’observer et de chercher à comprendre ce que l’on voit, explique-t-il encore. «Lors des voyages, prenez le temps de regarder les monuments et de voir les créations des autres. Cela donne une ouverture d’esprit», souligne l’architecte espagnol. Et cette qualité, M Miralles l’a acquise. Ses travaux le prouvent. «Pour ériger un monument, il faut observer l’environnement et tenter de s’y conformer», précise-t-il. Ainsi, pour un bâtiment qu’il devait construire sur une plage sablonneuse, il s’est inspiré des ondulations du sable pour la décoration et l’exécution du projet. Certaines parties du parquet étaient peintes pour représenter les mouvements du sable et les lampes faites avec le verre Murano ajoutaient des couleurs nécessaires à cette construction. Si les créations architecturales de M. Miralles sont très dynamiques et si les structures métalliques torsadées dans tous les sens ne manquent point, il assure cependant que pour lui la préservation du passé et des traditions est chose sacrée. «Il faut comprendre les limites entre la construction et la destruction et savoir trouver les solutions médianes», explique-il. Et il faut respecter l’évolution de l’architecture des monuments historiques. «L’architecture doit être en harmonie avec le passé, qui est une source d’inspiration», affirme-t-il. De ce fait, pour la réalisation de la Chambre des députés en Écosse, il s’est inspiré de la tradition de la réutilisation des coques des vieux bateaux comme habitations, équilles en l’air. Autant de détails et d’indications qui n’ont pas manqué d’enrichir sensiblement les connaissances générales des étudiants en architecture qui ont suivi avec un intérêt évident les propos du maître espagnol.
Au Liban, l’urbanisme sauvage a envahi tout le pays. L’architecture se veut plus moderne et futuriste. Du coup, elle fait fi du passé et des traditions, donnant ainsi libre cours à l’imagination. Et pourtant, telle n’est pas la tendance internationale des divers courants. M. Enric Miralles, architecte espagnol de renommée internationale, dont les créations ont déjà été...