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Actualités - ANALYSE

Vie politique - Mise en garde contre une simultanéité du retrait et du scrutin Elections anticipées au printemps 2000 ?

Ballons d’essai ou éventualité sérieusement envisagée ? Dans certains milieux officiels et politiques on n’exclut pas l’organisation des élections législatives en mai 2000 au lieu d’août. Deux raisons essentielles justifieraient un scrutin anticipé, selon ces sources : d’abord, donner toutes les chances de succès à la saison du tourisme estival qui promet d’être florissante dans la mesure où la région toute entière baignera vraisemblablement dans une atmosphère de paix globale ; ensuite, éviter que le déroulement des législatives ne coïncide avec un retrait des forces israéliennes du Sud et de la Békaa-Ouest. Les milieux susmentionnés estiment dans ce cadre que la date de l’opération électorale serait tributaire du résultat des pourparlers entre le Liban et la Syrie d’une part, Israël, d’autre part. Sachant quand l’État hébreu aura l’intention d’évacuer ses troupes du Liban, les autorités pourraient alors fixer la date du scrutin dépendamment du retrait. Il incombe justement au gouvernement d’envisager toutes les hypothèses : si les négociations venaient à capoter pour une raison ou pour une autre –notamment en cas d’escalade de la violence au Sud – il deviendrait naturellement difficile d’organiser des législatives dans les délais, à plus forte raison, avant août. Il serait même alors question de les reporter sine die. Dans cette hypothèse, le gouvernement devra alors songer à élaborer un projet visant à proroger d’un an le mandat de l’Assemblée actuelle, étant donné les circonstances exceptionnelles. Si, au contraire, les pourparlers permettent d’aboutir à un accord sur la date du retrait, celle des élections pourrait alors être déterminée en fonction du calendrier de retrait qui aurait été élaboré. Si, par exemple, l’évacuation des forces d’occupation devait débuter en février ou mars pour s’achever en juin, les autorités seraient en mesure d’organiser l’opération électorale en temps dû, c’est-à-dire au cours de l’été 2000. En revanche, au cas où le retrait commencerait en juin, pour s’achever en 2001, les législatives auraient lieu probablement au printemps 2000. Il faut aussi prendre en considération les imprévus qui pourraient accompagner le processus de retrait israélien après son démarrage. Des éléments extrémistes opposés à l’opération de paix ou à toute normalisation avec l’État hébreu pourraient en effet harceler les forces israéliennes quittant le sol libanais ou prendre encore pour cibles des positions militaires vitales à l’intérieur du territoire ennemi.
Ballons d’essai ou éventualité sérieusement envisagée ? Dans certains milieux officiels et politiques on n’exclut pas l’organisation des élections législatives en mai 2000 au lieu d’août. Deux raisons essentielles justifieraient un scrutin anticipé, selon ces sources : d’abord, donner toutes les chances de succès à la saison du tourisme estival qui promet d’être...