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Actualités - CHRONOLOGIE

Milton, la parodie perdue

 Un paradoxe réputé du philosophe Alain : «Toutes les idées générales sont fausses. Et cela est une idée générale». Pour le parodier, on peut remarquer qu’aujourd’hui l’heure n’est pas aux analyses, mais aux prises de position. Et cela est une analyse. On peut citer également un autre pédagogue, le maître de tout enseignement : «Que celui qui a des oreilles pour écouter, entende». Ce qui donne, en respectueuse Imitation (du Christ) : «Que Thomas ouvre enfin les yeux, et touche la plaie du doigt». Le bien du pays, on en fait quoi ? La réponse concrète a de quoi vous laisser coi. Autre parodie, ce phénix phénicien qui, comme le pélican, s’ouvre les entrailles pour en nourrir sa progéniture infantile, ravie de l’aubaine. L’un des traits les plus saillants de l’infantilisme, on le voit souvent sur le grand continent noir, est de cultiver sa capacité de nuisance aux dépens de ses propres intérêts. Tare contagieuse, le sous-développement psycho-mental affecte aussi la victime désignée. Qui se prête volontiers aux caprices de son tourmenteur. Premiers à réagir, les grecs-catholiques protestent contre l’exclusion de leur capitale, Zahlé. Dans cette riante cité, Milton a connu jadis un bien bizarre avatar. Un violoniste cypriote, Miltianides, y avait en effet usurpé le patronyme du père du Paradis perdu. Et de l’Utopie, dont les périphériques de la Békaa ou du Nord se bercent encore. Mais les maronites ne sont pas mieux lotis, comme disait Pierre. À part le fait que leurs principales formations restent hors-jeu, ils ne se voient attribuer que des maroquins sans vraie substance politique (Santé, Défense, Réforme administrative, Industrie, P&T). On notera encore que Walid Joumblatt a fait pour eux plus qu’ils n’ont fait pour eux-mêmes. Cependant, en un sens, tout cela c’est tant mieux pour le camp chrétien. Il est en effet préférable de ne pas servir d’alibi à la télécommande. C’est ce que réalisent, mieux vaut tard que jamais, les espérances déçues qui aujourd’hui se précipitent à Bkerké. Où, d’ailleurs, les appels antérieurs à la participation doivent être un peu regrettés. C’est sur le chemin de Damas que Saul a perdu la vue. Il est temps de comprendre que son rétablissement n’est pas de sitôt prévu. J.I.
 Un paradoxe réputé du philosophe Alain : «Toutes les idées générales sont fausses. Et cela est une idée générale». Pour le parodier, on peut remarquer qu’aujourd’hui l’heure n’est pas aux analyses, mais aux prises de position. Et cela est une analyse. On peut citer également un autre pédagogue, le maître de tout enseignement : «Que celui qui a des oreilles pour...