Main-d’œuvre syrienne Vérités et contre-vérités

 M. Bassam Hachem, professeur de sociologie à l’Université libanaise, a contesté les précisions que le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, avait fournies au sujet du nombre d’ouvriers syriens au Liban. M. Hariri avait minimisé l’importance du volume de la main-d’œuvre syrienne au Liban et mis en doute le bien-fondé des indications de M. Hachem à ce sujet. Dans son intervention au cours du congrès sur les relations libano-syriennes au Mouvement culturel d’Antélias, ce dernier avait estimé à un million 500 mille le nombre d’ouvriers syriens recensés en 1997 au Liban et souligné qu’ils ont épargné 3 milliards 200 millions de dollars en 1997 dont 2 milliards 900 millions ont été transférés en Syrie. M. Hachem est revenu à la charge, confirmant ces chiffres et soulignant qu’ils ont été obtenus auprès de la Sûreté générale qui enregistre le mouvement d’entrée et de sortie des Syriens. Il a considéré que la responsabilité du problème que pose cette masse d’ouvriers incombe non pas à la Syrie, mais aux gouvernements libanais successifs qui étaient supposés contrôler et organiser la présence syrienne conformément aux lois en vigueur et aux textes des traités de coopération libano-syrienne. Concernant les économies de ces derniers, M. Hachem a indiqué que le chiffre qu’il a avancé a été obtenu grâce à un calcul opéré au terme d’une enquête effectuée sur le terrain auprès d’un échantillonnage représentatif de la masse humaine syrienne présente au Liban. Il a insisté sur le fait que cette méthode est pratiquée partout et reconnue dans le domaine des sciences sociales. «De votre côté, a-t-il ajouté à l’adresse de M. Hariri, sur quoi vous êtes-vous basés pour nous rassurer sur le fait que le montant réel est inférieur au dixième de celui que nous avions avancé» ?