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Actualités - OPINION

La liberté des pressions

 Chaque quelque temps, faut qu’on recommence à nous bassiner avec des polémiques débiles autour de la liberté d’expression. D’un côté, des illuminés qui se croient en Norvège, de l’autre, des demeurés qui planent en Micronésie. Les Norvégiens ne peuvent plus blairer les frérots et veulent les envoyer brouter dans la Békaa, les Micronésiens veulent les coucher dans leur lit et se les respirer jusqu’au plus profond des alvéoles. Les premiers passent leur temps à coller des photos et donner des conférences, les seconds à leur coller des baffes et leur donner de la trique. Les uns et les autres s’agitent dans le vent, mais ce qui est sympa, c’est qu’ils le font avec enthousiasme. Tant pis, si ça se passe à l’heure où les gens normaux travaillent. Pourtant, les constantes sont faciles à retenir : – Nos bidasses n’iront plus jamais au Sud et resteront au chaud pour le 22 novembre. Nous sommes en guerre avec les Hébreux, et en temps de guerre, c’est connu, on envoie les femmes et les enfants d’abord. – L’été prochain, la Finul nous laissera tomber comme on jette un bandage herniaire dans une poubelle. Mais on s’en fout, on la remplacera par nos bons vieux gendarmes armés de leur sandwich et coiffés même d’un tarbouche bleu, si cela peut contribuer à rassurer les bouviers locaux. – Quant aux Syriens, ils resteront chez nous jusqu’à… compte avec moi : la libération du Golan, des fermes de Chébaa, de Jérusalem et de l’ensemble de la Palestine par les Israéliens. Mais aussi des îles Kouriles par les Russes, du Rocher de Gibraltar par les Anglais et de Mayotte par les Français, Na ! Pour le reste, tu pourras vaquer à toutes les conférences, tous les collages de photos que tu voudras, la liberté de parole est garantie par la Constitution. Le plus dur seulement, c’est de rester libre après avoir parlé… Gaby NASR
 Chaque quelque temps, faut qu’on recommence à nous bassiner avec des polémiques débiles autour de la liberté d’expression. D’un côté, des illuminés qui se croient en Norvège, de l’autre, des demeurés qui planent en Micronésie. Les Norvégiens ne peuvent plus blairer les frérots et veulent les envoyer brouter dans la Békaa, les Micronésiens veulent les coucher...