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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Communauté - L’assemblée des évêques maronites réaffirme sa position concernant la présence syrienne Les menaces contre Joumblatt inadmissibles, affirme Bkerké

L’assemblée des évêques maronites a qualifié «d’inadmissibles» les menaces proférées lundi dernier contre le leader du PSP, Walid Joumblatt, lors du débat de confiance, par le député Assem Kanso, membre du commandement de la branche libanaise du Baas prosyrien. Dans un communiqué publié hier matin à l’issue de sa réunion mensuelle, l’assemblée des évêques a souligné que la position officielle du gouvernement libanais, affirmant que la présence syrienne est «légale, provisoire et nécessaire», constitue «une gifle à l’armée libanaise». «L’objectif recherché n’est pas d’aboutir à une rupture entre le Liban et la Syrie, mais de mettre fin à l’hégémonie syrienne sur le Liban», souligne le communiqué des prélats maronites. La réunion de l’assemblée des évêques maronites, sous la présidence du patriarche Nasrallah Sfeir, a été axée principalement sur le débat qui s’est ouvert dans le pays, plus particulièrement lors des dernières séances parlementaires, au sujet de la présence syrienne. «À l’occasion de la première séance que la Chambre a tenue pour débattre de la déclaration ministérielle, la vie parlementaire a été quelque peu relancée, souligne notamment sur ce plan le communiqué de Bkerké. Les langues se sont déliées et, dépassant la peur, certains députés ont eu le courage d’exprimer leur point de vue. Ils ont réclamé l’application de l’accord de Taëf pour ce qui a trait à la présence de l’armée syrienne». L’assemblée des évêques a estimé qu’un tel développement «incite à l’optimisme». «Il reste qu’il est inadmissible et répréhensible qu’un député ait tenu des propos contraires à la réalité et qu’il ait proféré des menaces à l’encontre d’un grand leader politique représentant une communauté qui constitue l’un des fondements de l’entité libanaise. Il est déplorable que ces propos aient été tenus sous la coupole du Parlement. L’État se doit de réagir et d’adopter une attitude claire à ce propos». Et le communiqué d’ajouter : «Le passage de la déclaration ministérielle, soulignant que la présence syrienne est nécessaire, légale et provisoire, constitue une gifle à l’armée libanaise. Ce passage n’aurait pas été inclus si ceux qui ont rédigé la déclaration ministérielle avaient tenu compte de ce que les gens pensent à voix basse et ce que certains proclament désormais ouvertement, après que la situation se soit détériorée de la sorte. Il n’est nullement question d’aboutir à une rupture entre le Liban et la Syrie. Il est simplement nécessaire de clarifier les relations bilatérales en mettant fin à l’hégémonie syrienne sur le Liban. Il est nécessaire d’établir des relations d’amitié, de coopération et de coordination entre les deux pays. Cette question doit être débattue par le biais d’un dialogue franc et constructif, dans le cadre d’un congrès national, comme l’a souligné un ancien Premier ministre (M. Omar Karamé)». Et le communiqué de conclure : «Le refus persistant d’envoyer l’armée libanaise au Liban-Sud afin de contrôler la situation et de tranquilliser la population ainsi que la menace brandie par le secrétaire général des Nations unies de retirer les Casques Bleus de la Finul, si l’armée ne se déploie pas, ne peuvent que susciter la crainte au niveau de la population. Les habitants n’ignorent pas à ce sujet les causes de ce refus de déployer l’armée libanaise au Liban-Sud».
L’assemblée des évêques maronites a qualifié «d’inadmissibles» les menaces proférées lundi dernier contre le leader du PSP, Walid Joumblatt, lors du débat de confiance, par le député Assem Kanso, membre du commandement de la branche libanaise du Baas prosyrien. Dans un communiqué publié hier matin à l’issue de sa réunion mensuelle, l’assemblée des évêques a...