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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

DROITS DE L’HOMME - Dénonciation des propos tenus par Addoum Cedar Watch : Des aounistes et des FL ont été torturés

L’association de défense des droits de l’homme, Cedar Watch, a dénoncé hier les arrestations arbitraires de jeunes militants aounistes et de membres des Forces libanaises dissoutes ainsi que les propos du procureur général près la Cour de cassation, le juge Adnane Addoum, qui avait démenti les arrestations et les avait qualifiées de «convocations d’éléments perturbateurs». Dans un communiqué publié hier, l’association de défense des droits de l’homme a précisé que «les témoignages des victimes de ces arrestations indiquent qu’il ne s’agit pas seulement de simples convocations mais de véritables arrestations, puisque les militants ont été torturés et battus». Cedar Watch a appelé le président du Conseil, M. Rafic Hariri, à «assumer ses responsabilités et à intervenir de toute urgence», puisqu’il est conscient de la gravité de la situation. «Il y a une flagrante violation de la Constitution et une inégalité de traitement entre les Libanais», a déclaré l’association. Dans son communiqué, Cedar Watch a indiqué avoir adressé des rapports aux organisations internationales concernées par la situation des droits de l’homme et de la démocratie au Liban. «Ces rapports contiennent des dizaines de témoignages sur les arrestations arbitraires et les méthodes de torture utilisées à l’encontre des militants de l’opposition chrétienne», a ajouté le communiqué. Le texte précise que l’association a adressé des lettres à certains ministres du nouveau gouvernement leur demandant d’intervenir pour essayer de mettre un terme à la violation des droits des Libanais, en ce qui concerne notamment la liberté d’expression et d’opinions politiques. Cedar Watch a dénoncé par ailleurs les propos de M. Addoum. «Les convocations, citées par M. Addoum, sont contraires à la Constitution libanaise, à la charte des droits de l’homme et aux procédures légales reconnues et utilisées par la justice libanaise», a précisé le communiqué, rappelant que ces arrestations se produisaient la nuit. «Les membres des services de sécurité ont enfreint le principe de l’inviolabilité du domicile», a ajouté le communiqué. «La nature des méthodes employées durant les interrogatoires prouve qu’il s’agit d’arrestations et non de convocations», a indiqué Cedar Watch, qui a affirmé que les militants arrêtés ont été torturés. «Ils ont été matraqués, laissés debout durant des heures, menottes aux mains et les pieds ligotés. Ils ont également été suspendus à des treuils», a indiqué l’association. Cedar Watch a déclaré qu’elle est prête à révéler à l’opinion publique les détails des «interrogatoires» qui se déroulent dans les bureaux des services de sécurité. Elle se dit prête également à dévoiler le nom des officiers qui supervisent ce genre de «torture». D’autre part, M. Farès Souaid, député de Jbeil, a dénoncé les arrestations arbitraires dans les rangs des jeunes militants, membres du Courant patriotique libre (CPL, ancien CNL, mouvement aouniste) et des membres des Forces libanaises dissoutes. M. Souaid a indiqué que «ce genre d’arrestation est devenu fréquent depuis six ans, dans des milieux bien déterminés». Le député de Jbeil a précisé qu’«il existe, dans les milieux universitaires, certaines personnes actives qui sont interpellées à chaque fois qu’un événement, qualifié de menaçant pour la sécurité interne du pays, se produit». Selon M. Souaid, ce genre d’arrestation ne se produit pas seulement dans les milieux chrétiens, mais aussi dans d’autres milieux, sans toutefois préciser lesquels.
L’association de défense des droits de l’homme, Cedar Watch, a dénoncé hier les arrestations arbitraires de jeunes militants aounistes et de membres des Forces libanaises dissoutes ainsi que les propos du procureur général près la Cour de cassation, le juge Adnane Addoum, qui avait démenti les arrestations et les avait qualifiées de «convocations d’éléments...