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Actualités - REPORTAGES

Une localité autonome

 Dans le passé, bien qu’il soit un village de superficie moyenne, Chartoun a toujours été grouillant de vie et autonome, avec son dispensaire, ses deux écoles, ses multiples commerces, ses nombreuses terres agricoles, ses deux églises... Chartoun se trouve à 25 kilomètres au sud-est de la capitale et à 13 kilomètres au sud-est du siège du caza de Aley. On y accède par la ville de Aley. Le village s’étend en altitude de 750 à 950 mètres. Il est connu dans la région pour l’abondance de ses fontaines, dont trois de taille imposante. Ces sources ont souffert de la destruction et sont actuellement réhabilitées une à une par la municipalité. Le dernier recensement, effectué en 1968, donne 1 856 habitants. Les listes électorales comptent aujourd’hui 1 400 personnes, mais les estimations fournissent un chiffre proche des 3 000. Un nombre important des habitants du village sont émigrés en Amérique latine (au Brésil surtout). Ces émigrants contribuaient souvent au développement du village avant la guerre. Le conseil municipal essaie de renouer avec eux. En agriculture, Chartoun était connu pour ses olives, ses pommes, ses poires, ses pêches, ses figues et ses vignes. Des terres agricoles sont actuellement réhabilitées (ainsi qu’une partie de l’infrastructure agricole). Plusieurs fermes de poules et de vaches y étaient établies. Le village abritait aussi des industries et des artisanats : avant la Première Guerre mondiale, c’était surtout la fabrication de la soie qui y florissait. De petites industries, telles des ferronneries et des menuiseries, s’y étaient multipliées avant le déplacement. Chartoun comptait également plusieurs commerces. L’église Saint-Challita qui se trouvait au centre du village datait, selon la Direction générale des antiquités, du début du XVIe siècle. Elle contenait des icônes du saint ainsi que 55 manuscrits en langue syriaque. Par ailleurs, une statue de saint Challita se trouvait à l’entrée du village. L’église Saint-Antoine, beaucoup plus récente, date des années 50. Chartoun abritait également deux couvents : celui des Sœurs du Rosaire, repris par les Sœurs de la Croix, et celui des Petites Sœurs de l’Assomption. D’autre part, Chartoun avait son propre club culturel et sportif, fondé en 1964, et plusieurs festivals y étaient organisés. L’architecture des maisons, le plus souvent en pierre, était traditionnelle. Le conseil municipal du village, élu en 1998, a fait de la réhabilitation de l’infrastructure une de ses priorités. Il souligne l’absence d’un réseau d’égouts indispensable. Il recherche activement un financement à des projets qui aideraient au retour à la vie normale du village : le réaménagement de la place centrale, la reconstruction de la mairie, celle de l’école et celle du jardin public. Par ailleurs, la municipalité se plaint du fait qu’il est permis aux habitants de reconstruire leurs maisons à l’emplacement exact de leurs anciennes demeures. Or les exigences des nouveaux concepts d’urbanisme sont différentes de celles du passé, et les membres municipaux essaient de réparer les erreurs des premières années de construction.
 Dans le passé, bien qu’il soit un village de superficie moyenne, Chartoun a toujours été grouillant de vie et autonome, avec son dispensaire, ses deux écoles, ses multiples commerces, ses nombreuses terres agricoles, ses deux églises... Chartoun se trouve à 25 kilomètres au sud-est de la capitale et à 13 kilomètres au sud-est du siège du caza de Aley. On y accède par la...