Mettre en contact les étudiants avec le monde du travail Journée portes ouvertes à l’Iesav dans ses nouveaux locaux

La XIIe journée portes ouvertes de l’Institut des études scéniques et audiovisuelles (Iesav) de l’Université Saint-Joseph (USJ) a été célébrée cette année avec brio. En effet, les nouveaux locaux de l’Iesav dans le bâtiment récemment inauguré de la faculté des sciences humaines rue de Damas sont spacieux et, surtout, parfaitement équipés. La journée portes ouvertes qui a eu lieu hier était surtout consacrée aux professionnels qui sont venus visiter les studios, les plateaux de tournage et le nouveau théâtre qui pourraient être utilisés par eux dans l’avenir. «Nos nouveaux locaux et les installations qui s’y trouvent nous procurent un outil de travail très performant», confie Mme Aimée Boulos, directrice de l’Iesav. Elle cite en particulier les plateaux de tournage mais aussi le nouveau théâtre, le Béryte, proposant une salle de 170 personnes. «Elle sera surtout consacrée aux œuvres réalisées par des universitaires et jeunes diplômés (même provenant d’autres établissements), mais elle pourra accueillir des spectacles professionnels», ajoute-t-elle. Les plateaux de tournage aussi peuvent être loués, quand ils ne sont pas utilisés par les étudiants. «L’idée est de créer une interaction entre le milieu professionnel et l’université, ce qui permettra aux étudiants d’entrer en contact avec le monde du travail», poursuit Mme Boulos. Également dans les nouveaux locaux de l’Iesav, deux salles d’enregistrement, deux salles de mixage, quatre salles de montage, deux studios son et deux studios son numérique. Mais l’Iesav n’a pas seulement fait peau neuve, il a également révolutionné son système d’études. «Le cycle d’études fondamentales n’est plus de quatre ans, mais de trois, suivis d’une spécialisation si l’étudiant le désire», dit M. Claude Maouad, responsable du département des études fondamentales. «Nous avons aussi engagé beaucoup de nouveaux professeurs libanais et étrangers, souvent issus du monde professionnel. Certains donnent des cours mais d’autres des sessions ou des ateliers. Nous recevons aussi épisodiquement la visite de grands metteurs en scène». Ce nouveau cadre enchante les étudiants, comme le souligne Martine Kattar, une étudiante en deuxième année. Dans les studios de son et d’enregistrement, des groupes de jeunes s’activent, profitant du nouvel espace. Dans la salle réservée au cours de reproduction en miniature d’un set, sur un thème précis, trônent des projets d’étudiants. L’un d’eux, celui de Youssef Madi, représente l’espoir d’une manière originale : deux mains liées par des menottes écrivent une lettre, avec un portrait de femme sur la table d’une prison… «L’objectif du cours est d’initier l’œil à corriger les erreurs sur le set, avant de le faire sur l’écran», explique Paul Farchakh, qui enseigne la matière.