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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Prisonniers - « Il faut clore le dossier des Libanais détenus en Syrie », réaffirme le chef du gouvernement Hariri souhaite le succès de la médiation allemande entre Israël et le Hezbollah

Le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, a souhaité hier la réussite de la médiation allemande pour un échange entre les prisonniers libanais en Israël et les Israéliens détenus par le Hezbollah. «Nous sommes au courant d’une médiation allemande et j’espère que nous allons parvenir à une solution», a-t-il déclaré dans une interview accordée à Beyrouth à Radio France Internationale (RFI). «Je soutiens tous les efforts qui peuvent mener à la libération des Libanais détenus en Israël», a-t-il ajouté. Il a en outre confirmé l’existence d’une coordination dans cette affaire entre le Hezbollah, qui détient depuis le 7 octobre quatre Israéliens, et les services de sécurité libanais. M. Hariri a par ailleurs estimé qu’il n’y avait plus de détenus libanais en Syrie, après le rapatriement de 46 prisonniers politiques lundi et la publication hier des noms de 93 autres, «arrêtés pour des crimes de droit commun». «Le nouveau président syrien Bachar el-Assad a décidé de clore ce dossier et de rapatrier tous les Libanais qui se trouvent dans les prisons syriennes. Ils ont libéré des Libanais qui ont assassiné des soldats syriens ou collaboré avec Israël, pourquoi en garderaient-ils d’autres», a-t-il dit, réfutant indirectement les réclamations des comités de parents de disparus qui font état de plusieurs centaines de Libanais encore détenus en Syrie. «C’est une affaire très malheureuse. Tout le monde doit clore ce dossier et regarder vers l’avenir, il ne faut pas faire de politique avec le malheur des gens», a-t-il ajouté. Evoquant la situation au Proche-Orient, le Premier ministre a estimé que la paix avec Israël était inéluctable. «Il faut que la paix soit possible, il n’y a pas d’autre solution. Israël est là, nous sommes là, la seule solution est le processus de paix mais malheureusement, Israël n’a pas encore décidé d’aller jusqu’au bout», a-t-il dit. «La question est : est-ce qu’Israël veut réellement vivre en paix avec ses voisins, est-ce qu’il veut être un pays du Moyen-Orient», a-t-il demandé. Selon lui, Israël parle de paix, «mais celle qui arrange Israël et pas les Arabes. Les Israéliens ne voient pas les intérêts communs. La paix n’est pas la fin d’un chapitre, mais le début d’une relation différente», a-t-il souligné, prenant l’exemple de l’idée d’une Europe unie, inconcevable en 1940 et aujourd’hui réalisée. Des défis à relever Par ailleurs, au cours d’un iftar donné hier par l’Association islamique de la spécialisation et de l’orientation, le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, a plaidé en faveur du maintien de l’équilibre et du calme dans le pays et mis l’accent sur les efforts déployés par son équipe pour développer le secteur pédagogique au Liban. «Un des défis que le Liban doit relever est celui de la sagesse, de l’équilibre, de la constance, du calme et de la reconnaissance des intérêts au moment où des remous secouent la région», a-t-il déclaré. «Ceci commande, a-t-il ajouté, qu’on respecte les exigences de l’unité nationale, qu’on tienne compte de l’esprit d’entente, qu’on péserve notre solidarité avec la Syrie et qu’on considère comme étant prioritaire l’avenir de notre pays, ainsi que notre sytème et notre coexistence». Selon lui, «par la concertation, l’entente et la modération, il est possible d’atteindre les objectifs escomptés, conformes à nos intérêts nationaux et à notre appartenance patriotique». Un deuxième défi soulevé par M. Hariri est celui du redressement économique. «Nous devons briser le marasme et stimuler la croissance économique par tous les moyens. Le gouvernement a pris une série d’arrangements qui représentent les grandes lignes de la politique qu’il avait définie dans la déclaration ministérielle. Nous continuerons d’œuvrer au même rythme sur le double plan intérieur et extérieur, pour briser le marasme. Un tel objectif commande, en toutes circonstances, une collaboration étroite entre l’État et le secteur privé qui a été touché autant que le Trésor par la crise économique», a-t-il indiqué. Le règlement de la crise économique, a poursuivi M. Hariri, s’inscrit dans le cadre du programme de développement général proposé par le gouvernement. Celui-ci prévoit le développement du secteur pédagogique. «Nos écoles officielles ont pu à peine accueillir la moitié des écoliers qui ont voulu s’y inscrire cette année. Voilà pourquoi il n’y aujourd’hui aucune garantie pour mettre en exécution la décision selon laquelle l’enseignement primaire est obligatoire et gratuit», a-t-il dit.
Le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, a souhaité hier la réussite de la médiation allemande pour un échange entre les prisonniers libanais en Israël et les Israéliens détenus par le Hezbollah. «Nous sommes au courant d’une médiation allemande et j’espère que nous allons parvenir à une solution», a-t-il déclaré dans une interview accordée à Beyrouth à Radio...