Solida condamne « l’attitude des autorités libanaises »

 Le mouvement franco-libanais de soutien aux Libanais détenus arbitrairement (Solida) a estimé que le chiffre de 76 Libanais toujours détenus dans les prisons syriennes est inférieur à la réalité et a condamné «l’attitude des autorités libanaises» à l’égard de ceux qui ont été récemment libérés. Dans un communiqué publié à partir de Paris, Solida indique que «54 personnes ont été libérées des prisons syriennes et remises aux autorités libanaises qui les détiennent actuellement afin d’examiner leur situation juridique au Liban» «46 Libanais, 7 Palestiniens et 1 Égyptien» figurent parmi ces 54 personnes, précise le communiqué qui demande aux autorités syriennes de «faire suivre ce geste d’une initiative visant à résoudre dans sa globalité le dossier des Libanais détenus en Syrie, qui est loin d’être clos». Solida, qui «condamne l’attitude des autorités libanaises» à l’égard des détenus rapatriés, leur demande de les libérer le plus tôt possible et dénonce le secret qui a entouré la divulgation de leurs noms ainsi que «les conditions humiliantes de leur rapatriement (yeux bandés et poings liés)». De son côté, l’association des nouveaux droits de l’homme et des droits humanitaires (NDHDH) a relevé l’existence de chiffres divergents au niveau des Libanais détenus en Syrie. Un communiqué publié en ce sens critique la demande faite par le procureur général près la Cour de cassation Adnan Addoum aux familles des prisonniers de lui soumettre des documents prouvant la détention des leurs, «tout en sachant pertinemment que les autorités syriennes n’ont jamais délivré de tels documents».