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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Droits de l’homme - Le leader des FL adresse un message au chef de l’État par le biais de Melhem Karam Geagea presse Lahoud de transmettre au Parlement un projet d’amendement de la loi d’amnistie

Le président du syndicat des journalistes, Melhem Karam, a rendu visite hier au leader des Forces libanaises, Samir Geagea, au ministère de la Défense, à Yarzé. Cette entrevue, qui a duré une heure, est intervenue à la demande de M. Geagea qui a chargé M. Karam de transmettre au président Émile Lahoud un message de sa part, lui demandant de saisir le Parlement d’un projet d’amendement de la loi d’amnistie. La rencontre entre M. Karam et le leader des FL a porté sur le problème de l’application de la loi d’amnistie et sur les conditions de détention de M. Geagea à Yarzé. Il s’agit du premier entretien du genre depuis la détention de M. Geagea à Yarzé, en 1994. Au terme de l’entrevue, M. Karam s’est rendu au siège du syndicat des journalistes où il a reçu Mme Sethrida Samir Geagea, en présence de plusieurs membres du conseil du syndicat. M. Karam a rapporté à cette occasion, en détail, les propos tenus par M. Geagea. Le président du syndicat des journalistes a indiqué sur ce plan que M. Geagea l’avait chargé de transmettre au chef de l’État deux messages : l’un à caractère personnel (dont la teneur n’a pas été dévoilée par M. Karam) ; et le second portant sur la nécessité de transmettre au Parlement un projet d’amendement de la loi d’amnistie. Évoquant son entrevue avec le chef des FL, M. Karam a commencé par souligner qu’il est «du droit de M. Geagea, comme de tout citoyen, d’avoir recours à la presse s’il a le sentiment qu’il est victime d’une injustice». Après avoir souligné qu’il avait pu rencontrer M. Geagea sans entrave ou difficulté d’ordre administratif, M. Karam a indiqué que le chef des FL lui avait souligné que «son cas est désormais connu de tous, à savoir qu’il est fondé sur une loi d’amnistie entachée de lacunes». «L’ancien procureur général de la République, Mounif Oueidate, a souligné à plusieurs reprises que cette loi d’amnistie est inéquitable, a déclaré M. Geagea dont les propos ont été rapportés par M. Karam. Nous avons contacté à ce sujet le président du Conseil supérieur de la magistrature, Mounir Honein, et le procureur général de la République, Adnane Addoum, mais cette loi est toujours en vigueur en dépit du fait qu’elle est injuste et inéquitable». Et M. Geagea d’ajouter : «La loi d’amnistie n’a pas été appliquée par l’État. Il existe plusieurs autres cas semblables au mien. Tout ce que je demande, c’est que le président Émile Lahoud transmette (au Parlement) un projet de loi pour amender cette loi (d’amnistie). Nous avons effectué un sondage qui nous permet de croire que les députés approuveront ce projet d’amendement s’il est effectivement transmis à la Chambre. Auquel cas, l’injustice dont je suis victime, à l’instar de tous ceux qui sont dans la même situation que moi, sera réparée. De cette façon, l’amnistie sera automatique». M. Geagea a, d’autre part, souligné que son jugement «n’a pas été basé sur des faits concrets et ma présence ici (au ministère de la Défense) n’est pas juste, de même qu’elle est loin d’être équitable». Et de poursuivre : «La loi (d’amnistie) ne saurait être sélective et arbitraire. La loi s’inscrit dans le cadre d’une solution globale portant sur une guerre qui a duré quinze ans et qui a débouché sur l’approbation de cette loi. Celle-ci n’est pas conforme à l’esprit de Taëf. Même ceux qui nous sont hostiles sont favorables au projet que nous suggérons de transmettre au Parlement par l’intermédiaire du président de la République». M. Geagea a, d’autre part, précisé qu’un projet sur les amendements qui devraient être apportés à la loi d’amnistie afin de la rendre équitable a été préparé et sera présenté sous peu au chef de l’État. «Il ne s’agira pas d’une loi d’amnistie au bénéfice de Samir Geagea, mais plutôt d’une loi globale dont bénéficieraient tous ceux qui sont victimes d’une injustice, a déclaré M. Geagea. Le climat au sein du Parlement est favorable à une telle approche. Cette loi faciliterait la tâche au président de la République plus qu’une amnistie spéciale qui ne me servirait pas». En conclusion, M. Geagea a déploré les conditions de son incarcération, soulignant que ses avocats ne sont même pas autorisés à lui communiquer les documents se rapportant à son cas ou au projet de loi d’amnistie.
Le président du syndicat des journalistes, Melhem Karam, a rendu visite hier au leader des Forces libanaises, Samir Geagea, au ministère de la Défense, à Yarzé. Cette entrevue, qui a duré une heure, est intervenue à la demande de M. Geagea qui a chargé M. Karam de transmettre au président Émile Lahoud un message de sa part, lui demandant de saisir le Parlement d’un projet...