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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Université - Remercier les amis français et lancer les préparatifs du sommet de la francophonie Séminaire de l’USJ à Paris sous l’égide de l’Unesco

Les manifestations qui marquent depuis février dernier le cent vingt-cinquième anniversaire de l’USJ ont connu leur épilogue samedi dernier au siège de l’Unesco à Paris par un colloque au cours duquel un hommage unanime franco-libanais a été rendu à la grande institution des pères jésuites. Dans un évident désir de marquer la symbiose entre cette célèbre université et la société libanaise, les organisateurs ont voulu que ce séminaire constitue une sorte de coup d’envoi aux préparatifs du sommet de la francophonie prévu à Beyrouth en octobre prochain. La qualité des participants et le niveau des interventions au colloque reflétaient en fait cette tradition humaniste séculaire de l’USJ qui a largement débordée l’enceinte du campus et marqué l’histoire du Liban au fil des ans. Côté assistance, on remarquait le ministre de la Culture Ghassan Salamé, dont c’était la première visite à Paris depuis la formation du nouveau gouvernement, le secrétaire général de l’Organisation internationale de la francophonie M. Boutros Boutros Ghali, le directeur général de l’Unesco M. Koïchiro Matsuura et tous les amis français qui ont soutenu l’USJ dans les divers domaines et en toute circonstance. En reconnaissance à leur action, le père recteur Sélim Abou devait d’ailleurs remettre aux amis français de l’université des médailles commémoratives. En début de matinée, une première table ronde sur la formation à l’USJ a eu lieu, après la projection d’un film documentaire et les allocutions de circonstance. Ont pris part à ce débat l’ancien ministre Sélim Jahel ainsi que MM. Gérard Le Franc, Joseph Maïla et René Rémond. Les interventions étaient axées sur la qualité de l’enseignement et de la formation dispensés par les diverses facultés, instituts et écoles relevant de l’USJ. Les intervenants ont témoigné, chacun à sa manière, de l’ouverture de l’USJ, en tant que pôle d’excellence, sur les diverses régions et communautés. La deuxième et dernière table ronde était animée par Me Georges Fadlallah avec, comme participants, le R.P. Jean Ducruet, M. Jacques Langhade, le Dr Hicham Nachabé et M. Camille Aboussouan. L’intervention du père Ducruet portait sur l’impact institutionnel de l’USJ, notamment dans les domaines de la médecine, du droit et de l’ingénierie. Un impact que l’on doit aux facultés de droit et de médecine ainsi qu’à l’Esib, non seulement par l’entremise de leurs diplômés, mais aussi par leur rôle dans ces trois domaines. «La réception du droit français au Liban, réception tant législative que jurisprudentielle, fut certainement l’œuvre la plus importante de la faculté de droit de Beyrouth et conjointement de la faculté de droit de Lyon», a dit notamment le père Ducruet, qui a précisé que cette réception avait commencé par l’élaboration du Code des obligations et contrats promulgué en 1932 et qu’elle s’était poursuivie par celle du Code de procédure civile promulgué en 1933 ainsi que du Code du commerce (1943), du Code pénal (1943), du Code du travail (1946) et du Code de procédure pénale promulgué en 1948, autant de textes d’inspiration française, a-t-il rappelé. Le conférencier devait évoquer ensuite les diverses étapes de l’enseignement du droit à l’USJ, à savoir l’instauration de cours spéciaux de droit musulman, administratif, foncier puis la création en 1946 d’une licence libanaise de droit. Le R.P. Ducruet devait enfin souligner la parenté étroite entre les systèmes juridiques français et libanais. À l’issue du séminaire, l’ambassadeur du Liban auprès de l’Unesco, M. Antoine Jemha, a donné un déjeuner en l’honneur des participants au colloque. Il devait à cette occasion prononcer un discours de bienvenue, soulignant l’importance des interventions et la compétence des conférenciers et se félicitant de la présence du ministre de la Culture, M. Ghassan Salamé qui, a-t-il dit, est chargé de mener à bien les préparatifs du sommet de la francophonie de Beyrouth. Après la réponse du ministre, le père Abou a prononcé le mot de clôture pour remercier les organisateurs du séminaire et procéder à la distribution de médailles commémoratives aux personnalités françaises qui ont soutenu l’USJ, notamment les professeurs Jacques Hindermeyer, Gabriel Richet, Jean Cottet, Patrick Bruinet, Pierre Reynaud, Serge Kircharian, Christian de Klick ainsi que Mme Frédérique Deniau et M. Joseph Jouin. Les invités ont reçu, en guise de souvenir, de belles brochures sur l’USJ éditées à l’occasion du 125e anniversaire dont l’une rend compte des diverses manifestations scientifiques et culturelles qui ont illustré cet anniversaire, de février à juin 2000. Dans l’éditorial de cette brochure, un message du recteur Sélim Abou dont nous citerons le passage suivant en raison de sa relation avec l’actualité : «La culture intellectuelle, esthétique et morale dispensée par l’Université est une forme privilégiée de résistance à l’oppression. C’est pourquoi, lors de la clôture de l’anniversaire et en présence de nombreux invités locaux et étrangers, l’USJ a affirmé sa volonté de demeurer, non seulement un pôle d’excellence et un haut lieu de culture, mais aussi un espace de liberté dans ce pays occupé et exploité. Et le dernier mot était à l’espoir. «Or en l’espace de deux mois, sous l’impact de facteurs divers, la situation s’est tout à coup modifiée. La répression s’est mordu la queue. Les langues se sont déliées. Le jour se lève. Peut-être !»
Les manifestations qui marquent depuis février dernier le cent vingt-cinquième anniversaire de l’USJ ont connu leur épilogue samedi dernier au siège de l’Unesco à Paris par un colloque au cours duquel un hommage unanime franco-libanais a été rendu à la grande institution des pères jésuites. Dans un évident désir de marquer la symbiose entre cette célèbre université...