Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

ISLAMISTES - Entre Toufayli et le Hezbollah le torchon continue de brûler Un communiqué des partisans du cheikh des affamés fustige l’Iran et Nasrallah

À l’occasion du troisième anniversaire de la mort de cheikh Khodr Tleiss, ancien bras droit de cheikh Sobhi Toufayli, «les fils du chef de la révolte des affamés» ont publié un communiqué particulièrement violent qui porte un coup aux actuelles tentatives de rapprochement entre l’ancien secrétaire général du Hezbollah, entré en dissidence, et le commandement du mouvement. Les auteurs du communiqué ne limitent pas leurs critiques aux seuls Libanais : ils s’en prennent aussi au commandement iranien «qui, disent-ils, par son attitude partiale, sème la discorde dans les rangs chiites». Le communiqué a beau être signé par les fils de cheikh Toufayli, le cheikh lui-même ne doit pas y être étranger. D’où l’importance de son contenu virulent à l’encontre du secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, alors que la semaine dernière, une réunion s’était tenue entre un membre éminent du Hezbollah et cheikh Toufayli. Après le duel qui avait opposé le parti et sa dissidence pendant les élections législatives et qui avait nécessité l’intervention des Syriens pour éviter qu’il ne dégénère en affrontements dans la rue, les deux groupes avaient, en effet, tenté de surmonter leurs divergences. Le Hezbollah avait ainsi envoyé le député Mohammed Fneiche, connu pour ses positions modérées, auprès du cheikh, et une longue réunion d’explication avait eu lieu au domicile de cheikh Toufayli, à Douris. Les deux parties s’étaient refusées à toute déclaration sur le résultat de cet entretien, mais les proches de Toufayli avaient laissé entendre que ce dernier avait posé ses conditions pour mettre un terme à sa dissidence. Il aurait ainsi réclamé l’intégration de ses partisans au sein du Hezbollah, dans les postes qu’ils occupaient avant la dissidence et le paiement de leurs arriérés par le parti. En effet, cheikh Toufayli, qui dispose d’un millier de partisans, tous anciens membres du Hezbollah, aurait actuellement des problèmes de financement et serait soulagé d’assurer un revenu régulier à ses fidèles. Apparemment, le commandement du Hezbollah n’a pas répondu positivement aux demandes du cheikh, sayyed Nasrallah, qui a mis beaucoup de temps à contrôler entièrement tous les rouages du parti, ne voulant pas placer à des postes importants des personnes qui pourraient se retourner contre lui. Sa réponse ayant déplu à cheikh Toufayli, ce dernier aurait donc demandé «à ses fils» de riposter dans un communiqué, faisant ainsi monter les enchères. L’Iran, qui parraine cette tentative de rapprochement, n’a pas été épargné par les partisans du cheikh, ce dernier considérant que la République islamique a totalement pris le parti du Hezbollah. Cheikh Toufayli comptait, en effet, se faire inviter en Iran pour couronner la réconciliation et renflouer ses caisses – ne fut-ce qu’en partie – grâce aux dons des bienfaiteurs islamiques. Visiblement, l’affaire est loin d’être conclue, et aujourd’hui, avec ce communiqué, la situation semble être revenue au point de départ, c’est-à-dire à l’époque de l’incident de Aïn Bourdaï, lorsque le Hezbollah avait voulu déloger par la force Toufayli et ses partisans du bâtiment de l’école islamique. Un officier libanais, venu à la tête d’un détachement militaire pour séparer les belligérants, avait été tué, ainsi que cheikh Khodr Tleiss, bras droit de Toufayli. Cet incident avait d’ailleurs valu au cheikh des affamés un mandat d’arrêt qui n’a jamais été exécuté, mais l’enquête judiciaire se poursuit. Le conflit aussi.
À l’occasion du troisième anniversaire de la mort de cheikh Khodr Tleiss, ancien bras droit de cheikh Sobhi Toufayli, «les fils du chef de la révolte des affamés» ont publié un communiqué particulièrement violent qui porte un coup aux actuelles tentatives de rapprochement entre l’ancien secrétaire général du Hezbollah, entré en dissidence, et le commandement du...