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Actualités - CHRONOLOGIE

Communautés - Le patriarche maronite a inauguré les 626 appartements du FSM Sfeir : « Nous prions pour que les Libanais restent libanais »(photos)

Le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, a estimé que « nous avons, plus que jamais, besoin de resserrer les rangs pour réaliser nos aspirations à la dignité, à la souveraineté et à l’indépendance ». « Nous prions le Seigneur pour que les Libanais restent libanais et unis, car l’union fait la force », assurant que « les églises et les mosquées dépendent des sacrifices consentis par leurs fidèles ». Il a également insisté sur l’importance de « l’attachement à la terre, qui nous a été léguée par nos parents et nos aïeux et que nous devons, à notre tour, léguer à nos enfants, car une patrie sans idéologie ne saurait exister ». Le patriarche maronite a tenu ces propos lors d’une tournée effectuée samedi au Metn-Sud et au Metn-Nord, au cours de laquelle il a inauguré le premier lot de 626 appartements à prix modéré construits par le Fonds social maronite (FSM) à l’intention des nouveaux couples à Bleibel, Aïn Saadé, Roumié et Bsalim. Les 626 appartements qui ont été livrés à leurs propriétaires respectifs constituent le premier lot d’un projet de 1 465 appartements financés par le FSM, d’une superficie totale de 135 000 mètres carrés, et dont le coût s’élève à 35 millions 200 mille dollars américains. Mgr Sfeir était accompagné dans sa tournée par NNSS Roland Abou Jaoudé, Boulos Matar, Checrallah Harb et Samir Mazloun, le père Youssef Mouannès, secrétaire général de la Commission épiscopale des médias, le père Georges Sakr, directeur du FMS, et le père Abdo Abou Kasm, directeur du Centre catholique de presse. À Hadeth, première étape de sa tournée, Mgr Sfeir a été accueilli par l’ancien député, Pierre Daccache, le président du conseil municipal, Antoine Karam, et les prêtres de la paroisse, au milieu des ovations de la foule et du carillon des cloches des églises. Accueil populaire De Hadeth, le cortège patriarcal s’est rendu à Kfarchima où les fidèles ont réservé un accueil particulièrement chaleureux au chef de l’Église maronite. Il a été accueilli par le député Salah Honein et le président du conseil municipal, Dib Malaeb, qui lui a remis les clés de la ville. Dans une brève allocution, Mgr Sfeir a remercié les habitants de la ville pour leur accueil, assurant que « les portes de Bkerké resteront toujours ouvertes devant tous les Libanais ». Il les a félicités pour leur attachement à leur terre « malgré les années noires, parce que vous possédez la foi en Dieu, la bonne volonté et l’amour de cette patrie qui restera, avec la grâce de Dieu, le pays de la foi, de la charité et de la paix ». Mgr Sfeir s’est ensuite rendu à Bleibel où s’est déroulée la cérémonie d’inauguration des nouveaux appartements en présence des nouveaux propriétaires, de M. Honein, du président du conseil municipal, Antoine Bou Khalil, et de plusieurs notables de la région. Après une série d’allocutions prononcées par le père Sakr, M. Bou Khalil et le porte-parole des nouveaux propriétaires, Samir Soueid, Mgr Abou Jaoudé a pris la parole pour remercier le patriarche de sa présence malgré les fatigues du voyage et pour exposer les détails des projets du FSM. « Vous avez accepté de consacrer ce samedi, une journée durant laquelle vous vous occupez habituellement à régler des affaires importantes, pour inaugurer nos projets de Bleibel, Aïn Saadé, Bsalim et Zouk Mosbeh. Mais nous savons tous que votre détermination, votre courage, votre grand cœur et l’affection que vous portez à tous les Libanais vous font oublier les fatigues de ce voyage », a dit Mgr Abou Jaoudé. Le vicaire patriarcal a ensuite rappelé qu’en 1994, « vous avez placé à la disposition du Fonds social maronite un million de dollars et un bien-fonds situé à Zouk Mosbeh sur lequel nous avons construit 140 appartements destinés aux jeunes couples ». « Nous avons alors dépassé ce projet et, avec votre appui, en 1995, nous avons lancé un nouveau projet pour assurer un logement à tous les fils de l’Église. Aucun premier versement n’est requis pour se rendre acquéreur d’un appartement, mais uniquement des mensualités dont le montant varie selon le nombre d’années qui sépare la souscription de la livraison, jusqu’au remboursement du prix de revient de l’appartement qui est alors enregistré au nom des propriétaires. Nous avons opté pour des mensualités modérées que toute personne à revenu limité peut se permettre, pour des appartements de 120 à 130 mètres carrés dont le prix n’excède pas 37 000 dollars américains, soit le prix de revient de chaque appartement », a-t-il poursuivi. Un programme étalé sur 14 ans Mgr Abou Jaoudé s’est ensuite attaché à exposer les détails du projet en cours : « Nous avons programmé nos activités entre 1995 et 2009. Elles couvrent 1 465 appartements dont 626 sont terminés et 276 autres en voie de construction, d’une superficie totale de 82 000 mètres carrés. Le coût de ce projet est de 35 millions 200 mille dollars américains, dont 12 millions ont été consacrés à l’acquisition des biens-fonds nécessaires, et 23 millions 200 mille sont payés au fur et à mesure de l’avance des travaux ». Mgr Sfeir a, quant à lui, entamé son discours par une plaisanterie : « Ils ont ajouté une marche supplémentaire à la tribune pour que je puisse apercevoir chacun de vous », a-t-il dit, avant de s’adresser aux nouveaux propriétaires pour leur souhaiter « une résidence paisible ». « Vous ne devez rien à personne. Vous avez confié vos économies à une institution digne de confiance et vous avez reçu le lieu de résidence confortable auquel vous aspiriez. Ce que vous avez acquis, vous ne le devez qu’à vous-mêmes et votre confiance en nous constitue le meilleur des bénéfices (...). Nous prions le Seigneur pour que les Libanais restent libanais et unis car l’union fait la force ». Il a conclu son discours par un mot de remerciements à l’adresse de « tous ceux qui ont contribué au succès de ce projet ». Il a clôturé sa visite à Bleibel par une visite du complexe résidentiel qu’il a ensuite béni. Le cortège patriarcal s’est ensuite dirigé vers Wadi Chahrour via Houmal dont les habitants lui ont réservé un accueil chaleureux. À l’église Saint-Jean-Baptiste de Wadi Chahrour, la plus grande du Metn-Sud, Mgr Sfeir a été accueilli par les députés Salah Honein, Bassem Sabeh et Abdallah Farhat, les présidents des deux conseils municipaux de Wadi Chahrour, Jean Ghaoui et Robert Yared, qui lui ont remis les clés de la ville, ainsi que plusieurs personnalités religieuses, politiques et militaires. « Bkerké ne peut demeurer éloignée de ses fils » Dans une allocution prononcée à l’issue d’une prière de bénédiction, le patriarche maronite s’est adressé aux habitants, les invitant à rester unis. « Nous devons resserrer nos rangs et unir nos cœurs en ces temps difficiles, et suivre le chemin qui nous mènera à la réalisation de nos aspirations au niveau de la dignité, de la souveraineté et de l’indépendance », a-t-il déclaré, avant de conclure en affirmant que « les églises et les mosquées dépendent des sacrifices consentis par leurs fidèles ». À Aïn Saadé, Mgr Sfeir a inauguré le premier projet du FSM en félicitant les nouveaux propriétaires de leur attachement à leur patrie. « Bkerké n’a jamais été une agence immobilière qui vend et achète des appartements. Mais Bkerké ne peut demeurer éloignée de ses fils qui ont choisi de rester au pays au lieu d’émigrer. La maison est très importante pour les Libanais car ils sont attachés à leur terre. Nous sommes enracinés dans cette terre qui nous a été léguée par nos pères et nos aïeux et que nous devons, à notre tour, léguer à nos enfants. Ne dilapidez pas cette terre, mais au contraire, raffermissez les liens qui vous rattachent à elle, car une patrie sans idéologie ne saurait exister (...). Nous devons rester unis autour du Liban pour qu’il reste celui que nos aïeux ont connu : la patrie de la charité, de l’entraide et de la paix ». À Bsalim où il a été accueilli par les nouveaux propriétaires entourant l’évêque maronite d’Antélias, Mgr Youssef Béchara, et le président du conseil municipal, Nassim Bou Habib, le patriarche maronite a adressé ses remerciements à la société d’entreprises qui a exécuté le projet, affirmant qu’elle avait réussi à « moudre les rochers pour en faire des habitations ». Le cortège patriarcal s’est ensuite dirigé vers Zouk Mosbeh, dernière étape de la tournée, où l’attendaient le supérieur de l’Ordre des moines antonins, l’abbé Semaan Atallah, l’évêque de Sarba, Mgr Boulos Guy Najm, les prêtres de la paroisse, et le président du conseil municipal, Élias Hajj. Après l’inspection des nouveaux appartements et une prière de bénédiction, Mgr Sfeir a prononcé une courte allocution dans laquelle il a invité les nouveaux propriétaires à « raffermir les liens du voisinage et à s’unir dans la charité et l’entraide ». Il faut s’affranchir de la tutelle, déclare le patriarche Le patriarche maronite a affirmé hier devant une délégation de la section estudiantine des Forces libanaises, dirigée par M. Daniel Spiro, qu’un jour ou l’autre, le Liban devra nécessairement s’affranchir de la tutelle étrangère. Prenant la parole, M. Spiro a affirmé : « Nous refusons que notre pays, qui fut autrefois un pilier de la démocratie et le confluent de toutes les valeurs culturelles et civilisationnelles dans leur pluralité, devienne une vaste prison totalitaire qui fustige les droits de l’homme ». « Ce n’est que dans un climat de liberté, de démocratie, de justice sociale, culturelle et politique, que la dignité de l’homme peut être assurée. Dans cette optique, nous avons payé et nous sommes prêts à payer tous les jours le prix de ce témoignage », a ajouté M. Spiro. « Le Liban est en crise depuis 27 ans. Une crise qui revêt des aspects divers : elle s’exprime tantôt par les canons et les bombes, et tantôt par d’autres moyens. Nous avons déjà affirmé que nous voulions vivre au sein d’une patrie souveraine, libre et indépendante. Celui qui a atteint l’âge de 27 ans doit s’être affranchi de toute tutelle. C’est pourquoi nous souhaitons un jour parvenir à nous affranchir de la tutelle. Cependant, ceci n’est pas une raison pour baisser les bras, fuir ou se réfugier dans un autre pays : le Liban est le pays de nos ancêtres, et il restera celui de nos descendants », a répondu de son côté le patriarche maronite. « Nous avons un témoignage à faire parvenir, et cela ne se fait pas dans le rire et la bonne humeur, mais en faisant face aux difficultés et à la crise. Il faut faire face, non seulement par la volonté humaine, mais aussi par la volonté spirituelle (...). Un jour, nous parviendrons à réaliser nos aspirations, malgré les difficultés. Au bout du tunnel, il y a la lumière », a déclaré Mgr Sfeir. « L’avenir est aux jeunes et vous appartient. Mais il faut apprendre des erreurs du passé pour construire un nouveau chemin sur lequel vous pourrez marcher tous ensemble, solidaires, pour servir la nation », a-t-il conclu.
Le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, a estimé que « nous avons, plus que jamais, besoin de resserrer les rangs pour réaliser nos aspirations à la dignité, à la souveraineté et à l’indépendance ». « Nous prions le Seigneur pour que les Libanais restent libanais et unis, car l’union fait la force », assurant que « les églises et les mosquées dépendent des...