Réunion extraordinaire des « partis nationaux et islamiques » Israël accusé de préparer une attaque contre le Liban et la Syrie

Les allégations israéliennes sur un transfert d’armes prohibées irakiennes au Hezbollah via la Syrie continuent de susciter des réactions indignées au Liban où l’on accuse l’État hébreu d’essayer de préparer un scénario militaire pour frapper le Liban et la Syrie. Député de Beyrouth, M. Jean Oghassapian a vu dans les propos du Premier ministre israélien, Ariel Sharon, à ce sujet « des indices dangereux sur les intentions agressives de l’entité sioniste en cette période très critique de l’histoire de notre région puisqu’il semble qu’une guerre contre l’Irak est inévitable et que les États-Unis sont déterminés à instaurer la démocratie conformément à leurs propres critères, à la manière de Sharon qui a commencé à préparer des élections anticipées ». Le parlementaire s’est ensuite interrogé sur « les mesures que le Liban envisage d’entreprendre pour se prémunir contre les menaces israéliennes et faire face aux graves changements qui risquent de se produire dans la région ». Par la voix d’un de ses responsables, cheikh Mohammed Yazbeck, le Hezbollah a accusé le Premier ministre israélien de « mener une campagne diffamatoire contre lui à des fins électorales purement internes et de prendre pour cible le Liban, la Syrie et l’Iran, afin de détourner l’attention de la communauté internationale des armes de destruction massive qu’il détient ». Selon cheikh Yazbeck, l’État hébreu « possède des armes nucléaires, chimiques et bactériologiques », et attend le moment propice pour lancer une attaque contre le Liban et la Syrie. Les « partis nationaux et islamiques », qui ont tenu une réunion extraordinaire à Tripoli, ont développé la même idée, estimant qu’Israël prépare la voie à une attaque simultanée contre l’Irak, la Syrie et le Liban. Dans leur communiqué, ils ont aussi indiqué que le Premier ministre israélien « cherche, à travers ses propos au sujet d’un transfert d’armes au Hezbollah via à la Syrie, à discréditer ce pays devant l’Administration américaine et l’Onu en raison de l’importance stratégique de Damas dans la région arabe ». Selon eux, « cette importance s’est manifestée lors de la tournée internationale du président Bachar el-Assad et plus particulièrement lors de sa visite en Grande-Bretagne », alliée indéfectible des États-Unis.