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Actualités - CHRONOLOGIE

Partis - Le chef du PSP dénonce le manque de transparence qui entoure certains dossiers Joumblatt tourne en dérision la politique monétaire de l’État

« C’est au nom de la logique de l’esprit critique que j’accepte de relever le défi. » Ces propos ont été tenus par le leader du PSP, Walid Joumblatt, au cours d’un déjeuner offert hier par les membres de l’association des anciens étudiants de l’AUB (Alumni). Répondant au président de l’Alumni, Mohammed el-Machnouk, qui vantait ses qualités d’intellectuel et de penseur, Walid Joumblatt n’a pas manqué à son devoir, tournant en dérision, parfois avec virulence, la politique du gouvernement. Du dossier du cellulaire, en passant par les récentes décisions économiques et monétaires, les problèmes académiques, sans oublier de mentionner au passage la question des biens-fonds maritimes, le chef du PSP n’a pas ménagé la classe politique, faisant des allusions à peine voilées au manque de transparence qui entoure certains dossiers. Évoquant l’affaire de la téléphonie mobile, M. Joumblatt s’est demandé ironiquement quelle forme prendra la nouvelle transaction qui préludera à la privatisation et quels seront les bénéficiaires des licences d’exploitation, « les (deux) sociétés actuelles, ou une société tentaculaire à trois ou quatre branches » ? « Pourquoi donc tout ce bruit autour de la question du cellulaire ? Et quel est le marché qui est en train d’être concocté » ? s’est-il interrogé. Poursuivant sur sa lancée, M. Joumblatt a soulevé le problème de l’argent que l’État doit aux banques, « deux milliards de dollars », soulignant que même Nassib Lahoud, « un expert en matière économique, n’a encore rien compris à cette équation », car, a-t-il dit, personne, y compris les économistes, ne savent exactement d’où provient cette dette. « Soudain, a poursuivi le leader druze, les banques se sont mises d’accord pour souscrire des obligations en milliards de dollars et à des taux d’intérêt zéro ». Par contre, a-t-il ironisé, « il est absolument interdit de parler d’imposition sur les rendements des dépôts bancaires, sous prétexte qu’elle provoque une fuite de fonds, alors que d’un autre côté, l’État ne lésine pas à imposer les retraités ». Dans une allusion sarcastique aux nouvelles nominations « forcées » à la direction de la section II de la faculté des lettres de l’UL, M. Joumblatt a encouragé l’État à ne pas hésiter à fermer cette section, « le prestige des institutions étant de loin plus important qu’une poignée d’étudiants frondeurs... » Sur un ton mi-figue, mi-raisin, le leader druze s’est ensuite attaqué au dossier des biens-fonds maritimes, accusant « le cheikh untel d’avoir des visées sur le littoral de Khaldé et le prince untel sur la forteresse de Jbeil et ses environs. Et gare à celui qui évoque Ramlet el-Beyda, ou le Bain militaire, car il aura dépassé la ligne rouge », a-t-il ironisé. Je.J.
« C’est au nom de la logique de l’esprit critique que j’accepte de relever le défi. » Ces propos ont été tenus par le leader du PSP, Walid Joumblatt, au cours d’un déjeuner offert hier par les membres de l’association des anciens étudiants de l’AUB (Alumni). Répondant au président de l’Alumni, Mohammed el-Machnouk, qui vantait ses qualités d’intellectuel et de...