Communautés - La fête du Fitr célébrée jeudi et vendredi dans l’ensemble du pays Les dignitaires musulmans appellent à l’unité des rangs(photos)

La communauté musulmane au Liban a célébré jeudi et vendredi la fête du Fitr. Les dignitaires sunnites et chiites, qui ont pris la parole à cette occasion dans les différentes mosquées du pays, ont généralement axé leur prêche sur la nécessité de resserrer les rangs et de privilégier par-dessus tout l’intérêt supérieur de la nation. Le mufti de la République, cheikh Mohammed Rachid Kabbani, a récité jeudi les prières du Fitr dans la mosquée de l’imam Ali, à Tarik Jdidé, en présence notamment du ministre des Finances, Fouad Siniora, représentant le chef du gouvernement, Rafic Hariri, qui se trouvait pour l’occasion en Arabie saoudite. Le mufti a en outre reçu de nombreuses personnalités à Dar el-Fatwa, venue lui présenter leurs vœux pour la circonstance. Le lendemain, vendredi, à Bourj Brajneh, dans la mosquée de l’imam Hassan ben Ali, le vice-président du Conseil supérieur chiite, cheikh Abdel Amir Kabalan, a notamment déclaré dans son prêche que « la joie de la fête reste incomplète tant que l’entente nationale n’est pas réalisée ». Selon le dignitaire, « ceux qui réclament des comptes à la Syrie oublient ou veulent oublier que, sans la Syrie, le Sud n’aurait jamais été libéré ». Et de poursuivre : « Pourquoi ces mêmes personnes craignent que la Syrie ne porte atteinte à la souveraineté et à l’indépendance du Liban alors qu’elles n’ont jamais eu ce genre d’appréhension quand Israël a envahi le pays jusqu’aux abords du palais de Baabda ? » Cheikh Kabalan a enfin estimé que « le rôle de Damas est essentiel pour tous les Libanais et pour les chrétiens en particulier ». De son côté, sayyed Mohammed Hussein Fadlallah a souhaité que « le Liban devienne effectivement un État de droit, à l’abri de toutes sortes d’influences locales ou étrangères ». Il a notamment ajouté : « C’est ainsi que chaque institution assumera la responsabilité d’un règlement réaliste des problèmes économiques, pédagogiques, sociaux et sécuritaires qui se posent au pays, loin de tout climat de corruption. » À Tripoli, cheikh Taha Sabounji a prononcé son prêche dans la mosquée de Mansouri al-Kabir, en présence notamment des ministres Négib Mikati et Samir Jisr. Il a affirmé que le peuple libanais « s’emploie à consolider son unité pour faire face aux complots sionistes, colonialistes, isolationnistes, confessionnels et anarchistes ».