Éducation La grève des enseignants confirmée pour le 17 décembre

Déterminés à poursuivre jusqu’au bout leur mouvement de protestation, les enseignants des écoles publiques et privées ont confirmé hier la décision d’observer une journée de grève mardi 17 décembre. Mais les instituteurs du secteur privé ont démenti les rumeurs qui avaient circulé pendant la journée et qui faisaient état de l’éventualité d’une grève ouverte à partir de cette date. Cela signifie-t-il que l’idée d’une grève ouverte est définitivement écartée ? « Pas du tout », affirme une source syndicale sollicitée par L’Orient-Le Jour. « Après nous être notamment concertés avec les directions des établissements scolaires, nous devons nous réunir la semaine prochaine pour prendre une décision à ce sujet », ajoute la même source. Il convient de rappeler que si l’amendement du projet de budget 2003 est une revendication commune à tous les professeurs et fonctionnaires, les enseignants des écoles privées ont une revendication fondamentale qui leur est propre. Elle concerne leur caisse d’indemnités. Après le meurtre, en juillet dernier, de la présidente de la caisse et du trésorier, abattus par un planton névrotique, il existe à la caisse un vide administratif qui fait que, depuis cette date, les enseignants retraités ne parviennent plus à toucher leurs indemnités. Résultat : si le ministre de l’Éducation – qui pourtant n’a qu’un droit de regard sur la caisse – persiste à outrepasser ses prérogatives en la matière qui consistent à signer un décret de nomination, les instituteurs du privé pourraient fort bien manifester leur mécontentement en décidant d’observer une grève ouverte. Pour en revenir à la journée d’hier, la ligue des enseignants du secondaire public a appelé tous les professeurs, instituteurs et fonctionnaires à participer en masse aux mouvements de grève et de sit-in qui seront organisés le 17 décembre, « en signe de protestation contre les clauses rédhibitoires du projet de budget 2003 ». Ce projet annule, en effet, le régime de réduction des heures de travail selon l’ancienneté, augmente le nombre des heures de travail, institue des impôts sur les indemnités de fin de service et accroît les prélèvements fiscaux de 8 à 10 % sur les pensions de retraite. Ces amendements sont communs aux enseignants du privé et du public.