Santé Seules dix sociétés d ’embouteillage offrent une eau propre à la consommation

Le président de la commission parlementaire des Travaux publics, Mohammed Kabbani, a affirmé hier que seules 10 sociétés d’embouteillage offrent une eau non polluée. Ces sociétés, dont l’eau a été analysée, sont toutes autorisées, a ajouté M. Kabbani. Il s’agit des marques suivantes : Sohat-Nestlé, Nada, Sannine, Tannourine, Rim, Mona Cool, Sabil, Nahl, al-Sawaki et Water Light. À l’issue d’une réunion tenue par la commission et au cours de laquelle toutes les questions relatives à l’eau potable ont été examinées, le député de Beyrouth a souligné qu’il existe plus de 800 sociétés d’embouteillage qui n’ont pas de permis d’exploitation et qui commercialisent une eau polluée. Afin de mieux contrôler la qualité de l’eau vendue sur le marché, la commission a décidé de charger le service de protection du consommateur de suivre de près cette affaire, en contrôlant notamment les commerces et en procédant à des analyses d’échantillons. « Nous serons fermes », a affirmé M. Kabbani, qui a souligné que les échantillons pollués seront soumis au parquet et que les citoyens seront informés. À la question de savoir si cette annonce n’équivaut pas à une promotion faite aux dix sociétés autorisées, il a répondu : « Nous ne faisons la promotion de personne. Désormais, nous procéderons au contrôle de toutes ces sociétés en interdisant celles dont l’eau est polluée et en autorisant les autres. Ce qui compte en premier, c’est la santé du citoyen. » La commission a en outre recommandé l’élaboration d’un programme national pour le contrôle de la salubrité de l’eau et le renforcement des moyens dont disposent les différents offices. Évoquant la décision prise en juin dernier par la commission de soumettre à l’analyse des échantillons d’eau choisis dans différentes régions, M. Kabbani a relevé que cette entreprise, dont sont chargés conjointement le ministère de la Santé et les offices des eaux, a été compromise par le manque de ressources humaines, un obstacle que le ministère œuvrera à lever dans les mois à venir. La commission a émis plusieurs recommandations, l’une notamment consistant à charger un organe spécialisé de contrôler toutes les eaux potables et de faire preuve du plus grand sérieux pour ce qui est de l’exécution du projet de traitement des eaux usagées.