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Actualités - REPORTAGE

LOISIRS - Un joyeux chapiteau a poussé au centre-ville «Fantaicirque», pour ceux qui n’ont pas perdu leur âme d’enfant (photos)

Il faut suivre le grand chapiteau rouge et blanc pour arriver sur les lieux. La joyeuse tente a poussé, il y a une quinzaine de jours, au centre-ville, non loin de Starco, juste en face de l’école des sœurs de Besançon. Et depuis deux semaines, une quinzaine d’artistes et d’acrobates s’entraînent au quotidien pour être prêts à donner le meilleur d’eux-mêmes, à partir du lundi 18 novembre. Spectacle inédit présenté par Urban Art, Fantaicirque s’adresse aux enfants certes mais aussi aux adultes qui ont préservé leur âme d’enfant. Il raconte l’histoire d’une petite personne, Flocon, qui a dix ans et qui célèbre son anniversaire. Pour l’occasion, l’enfant reçoit un cadeau magique de son grand-père. Un tableau représentant le clown Toxero qui se réveille la nuit et transporte Flocon dans le monde magique du cirque, où l’enfant découvre des acrobates, des équilibristes, des magiciens, des jongleurs et d’autres artistes. Le spectacle ne présente pas d’animaux vivants ou encore des numéros qui se succèdent sans idée maîtresse, comme c’est le cas pour le cirque ordinaire. Loin de là. Le scénario a été écrit par Josyane Boulos Noujaim et la musique originale composée par Johnny Fenianos, tous les deux directing managers d’Urban Art. Dès les premières minutes du spectacle, vous êtes séduits par l’atmosphère magique créée sous le chapiteau rouge et blanc, grâce notamment à l’éclairage, les costumes, la musique et les professionnels qui se produisent sur scène. Ils sont neuf Canadiens venus au Liban pour prendre part au Fantaicirque et la plupart d’entre eux ont fait partie, durant leur parcours artistique, du Cirque du soleil. Six jeunes danseuses libanaises participent au spectacle, incarnant les divers esprits du cirque, que Flocon découvrira. La mise en scène est de Pierre Alain Perez, metteur en scène, chorégraphe et danseur français. L’idée d’un tel spectacle, qui sort de l’esprit ordinaire du cirque, a germé il y a presque un an dans l’esprit de Josyane Boulos Noujaim, qui a déjà monté des dizaines d’événements adressés à ceux qui n’ont pas perdu leur âme d’enfant et… aux véritables gosses. En avril dernier, Anne Olivelli, qui joue le rôle de Flocon, et Serge Bergeron dans le rôle de Toxedo, invités par Urban Art avaient effectué une tournée, au Liban, auprès des associations, des orphelinats et des hôpitaux pour mettre un sourire sur les lèvres des enfants malades. Ils sont revenus une deuxième fois au cours de l’été 2002. Et l’idée de Boulos Noujaim a commencé à prendre forme. Les deux artistes canadiens ont alors effectué des contacts auprès de leurs collègues qui ont envoyé leurs CV au Liban. Les artistes étrangers sont aussitôt recrutés. Pierre Alain Perez, qui avait déjà créé le spectacle Conte de Noël, produit par Urban Art et présenté au Casino du Liban l’année dernière, a pris en charge la mise en scène. C’est le quatrième séjour que Perez, ancien premier danseur de l’Opéra de Paris, effectue au Liban. Celui qui n’est pas resté plus de trois ans dans la grande maison française, parce qu’il «tenait à sa liberté», dansera en décembre prochain son dernier solo classique à Tokyo. Perez, qui a monté sa propre troupe et qui travaille avec plusieurs jeunes chorégraphes, est tombé il y a bien longtemps amoureux du Liban. Et il compte exécuter, dans l’avenir, divers projets artistiques à Beyrouth. Avec Fantaicirque, Pierre Alain Perez effectue son premier contact avec les artistes du cirque. «Plus humbles et moins gâtés que les danseurs classiques et pourtant eux aussi, comme les danseurs, ils ont le goût de la souffrance physique et poussent leur corps à bout», dit-il. Travailler au cirque, devenir acrobate, contorsionniste, trapéziste, équilibriste ou clown, est un métier que l’on choisit. On devient artiste tout en restant différent, particulier… Anne Olivelli et Serge Bergeron, qui vivent et travaillent ensemble, ont décidé, il y a dix ans, de changer de vie. Il était agent de banque, elle travaillait dans la presse informatique. « Mais j’ai toujours été artiste en jouant du blues », relève Serge. Blas Villalpando est clown. «Un métier que l’on exerce brillamment passé l’âge de quarante ans», dit-il, expliquant que ce travail «nécessite le sens de l’autodérision et du timing, et ce n’est qu’après un certain âge que l’on peut prendre du recul, accepter ses propres erreurs avec humour.» Oui, c’est bien clair, il vaut mieux en rire parfois. Denis Daviault, lui, est équilibriste depuis 18 ans. Le public libanais découvrira sa force et son talent grâce à une perche tendue dans le vide. «Pour faire ce métier, il faut beaucoup de concentration et d’endurance physique», dit-il. N’a-t-il pas peur de tomber ? «Avec le Cirque du soleil, quand je travaillais à 20 mètres du sol, j’avais peur à chaque représentation», relève-t-il. «Mais ce n’est pas la peur qui vous immobilise, qui vous empêche d’agir, c’est celle qui vous pousse à aller jusqu’au bout», poursuit-il. Du 18 novembre au 8 décembre, grands et petits Libanais pourront vivre durant 90 minutes, grâce à une équipe de professionnels, la magie du monde du cirque. Urban Art propose des matinées scolaires du lundi au vendredi. Pour ceux qui sont trop vieux pour aller à l’école ou encore les tout-petits qui préfèrent assister au spectacle avec leur famille, des représentations sont données tous les vendredis à 18 heures. Les samedis, dimanches et jours fériés à 11 heures et à 18 heures. Les spectacles sont donnés au profit de l’association al-Majal, qui prend en charge les enfants aux besoins spéciaux, notamment les petits autistes. Pour plus d’informations, contactez Urban Art aux numéros suivants: 01/612929 – 03/940054. Les billets sont en vente à Trading Places. Patricia KHODER
Il faut suivre le grand chapiteau rouge et blanc pour arriver sur les lieux. La joyeuse tente a poussé, il y a une quinzaine de jours, au centre-ville, non loin de Starco, juste en face de l’école des sœurs de Besançon. Et depuis deux semaines, une quinzaine d’artistes et d’acrobates s’entraînent au quotidien pour être prêts à donner le meilleur d’eux-mêmes, à...