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Actualités - OPINION

Vie politique - Le dialogue, d’un commun accord, sur une voie de garage La locomotive sécurité actuellement en tête sur les rails

Temps mort. Tous les joueurs conviennent en chœur que le dialogue est maintenant remisé. Dans l’attente de Paris II. Et, surtout, des développements extérieurs, qui peuvent (ou non) changer les donnes sur la scène locale. Dès lors, comme le souligne le ministre de l’Intérieur, le dossier de la sécurité prend provisoirement le pas sur le reste. Il faut en effet, avant tout, contrôler la situation dans ce domaine. Priorité d’autant plus évidente que, comme le relève le ministre, les retombées des attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis ont modifié en profondeur, partout, les équations préexistantes, l’économie et la politique cédant le pas à la lutte contre le terrorisme. Ce que le responsable résume dans la formule : le politico-économique au service de la sécurité, alors qu’auparavant c’était l’inverse. On dira que cette façon de voir les choses ressort également de la politique qui se fonde, après tout, sur des rapports de force. Et, intérieurement (c’est le mot), sur des variables d’influence au sein de la nébuleuse qu’est le camp du pouvoir. Ces questions de vedettariat cyclique ou rotatif (le tour de Hariri reviendra avec Paris II) ne paraissent pas d’une importance cruciale. Le principal, pour le moment et pour l’opinion, c’est que le pouvoir s’engage à ne pas laisser le champ libre à la subversion paraterroriste, qui a montré le bout de son nez avec les bombinettes contre des fast-foods. Le conseil de sécurité intérieure a planché sur tous les aspects du dossier sécuritaire, qui peut devenir redoutable à l’approche de la frappe américaine contre l’Irak. Il va sans dire que les professionnels préfèrent, de loin, que la scène politique ou sudiste reste calme, pour donner moins de prise à d’éventuels trublions, excités par un antiaméricanisme de rigueur. Tous les points noirs extrémistes susceptibles de produire des accès de fièvre sont surveillés vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Les services sont en état d’alerte maximale, leur mobilisation est totale. Pour en revenir au dialogue, les circonstances ne s’y prêtent pas. Mais la trêve forcée ne bloque pas toutes les fléchettes. On entend ainsi les membres du Rassemblement parlementaire de concertation répéter que la faute de l’impasse est imputable à l’intransigeance de Kornet Chehwane. En réalité, c’est le camp loyaliste qui ne veut plus parler. À preuve que des parties sont entrées en contact avec la Ligue maronite pour lui déconseiller de tenter d’organiser, comme elle en avait l’intention, un dialogue entre le RPC et la Rencontre. Dans le même sens, ces parties ont prié des médias de renoncer à l’idée de réunir sur leurs plateaux des membres des deux groupes. Le même conseil a été prodigué au Centre catholique d’information qui, en outre, voulait également inviter la cellule dite de Hamad. Le ministre de la Défense, Khalil Hraoui, estime qu’il faut étudier les moyens à mettre en œuvre pour lancer, plus tard, un dialogue qui n’est actuellement pas possible. De leur côté des membres du RPC indiquent qu’ils ne vont sans doute plus plancher sur le document de travail à remettre à Bkerké, ce geste devant nécessairement être reporté. Philippe ABI-AKL
Temps mort. Tous les joueurs conviennent en chœur que le dialogue est maintenant remisé. Dans l’attente de Paris II. Et, surtout, des développements extérieurs, qui peuvent (ou non) changer les donnes sur la scène locale. Dès lors, comme le souligne le ministre de l’Intérieur, le dossier de la sécurité prend provisoirement le pas sur le reste. Il faut en effet, avant tout,...