Palestiniens - L’Office pour l’aide aux réfugiés accuse le Fateh de l’avoir obligé à fermer ses portes L’Unrwa rouvre ses bureaux à Saïda et dans les camps du Liban-Sud

L’Office des Nations unies pour l’aide aux réfugiés de Palestine (Unrwa) a rouvert ses bureaux, fermés depuis deux mois à Saïda et dans les camps du Liban-Sud, mais a maintenu la fermeture de celui de Tyr, selon un communiqué de cet organisme et des responsables palestiniens cités par l’AFP. L’Unrwa a rouvert son bureau principal à Saïda et ses trois branches dans les camps voisins de Aïn el-Héloué et de Miyé Miyé. La réouverture a eu lieu « après la levée des pressions exercées sur l’office, notamment par le Fateh du chef de l’Autorité palestinienne, Yasser Arafat, à des fins privées », selon un responsable palestinien qui a requis l’anonymat. L’Unrwa a de son côté publié un communiqué annonçant la réouverture de ses bureaux dans la région de Saïda, « mettant ainsi fin à leur fermeture forcée par une faction palestinienne », qu’elle n’a pas identifiée. L’organisation a toutefois indiqué que ses bureaux restaient fermés dans la région de Tyr, pour « les mêmes raisons ». Elle a précisé que la « faction palestinienne » l’avait contrainte à fermer ses bureaux au Liban-Sud, l’obligeant à réaffecter leur personnel dans son quartier général à Beyrouth « pour faciliter la délivrance des documents nécessaires ». Le secrétaire général du Fateh au Liban, Sultan Aboul Aynaïn, a affirmé à l’AFP depuis le camp de Rachidiyé, au sud de Tyr, qu’il avait autorisé l’Unrwa à ouvrir ses écoles et ses dispensaires dans cette région car « ses services sont un droit des Palestiniens ». Il a néanmoins indiqué qu’il ne permettait pas à l’Unrwa d’ouvrir ses bureaux administratifs, assurant, sans autre précision, que « son directeur ne saurait exercer un chantage » sur son mouvement « en jouant sur les contradictions entre factions palestiniennes ». L’Unrwa assure l’enseignement scolaire, primaire et complémentaire, ainsi que l’assistance médicale aux réfugiés palestiniens du Liban, dont le nombre est estimé par l’Onu à quelque 375 000.