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Actualités

Environnement Un dépotoir... au-dessus du lit d’un fleuve

Le dépotoir sauvage de Hbéline à Jbeil devrait bientôt faire place à une décharge contrôlée dans le même périmètre, et... sur un pont au-dessus du lit du fleuve voisin ! Les habitants et les associations écologiques de Jbeil, qui dénonçaient déjà les nuisances de ce dépotoir polluant dans lequel plusieurs incendies ont éclaté, ont signé une pétition destinée au Conseil du développement et de la reconstruction (CDR), qui est l’instance chargée d’exécuter ce projet en cours d’adjudication. Dans le texte de pétition, les habitants soulignent l’absurdité de la construction d’une décharge au-dessus d’un cours d’eau. « Nous savons tous que le béton n’est pas éternel, qu’adviendra-t-il quand il sera fissuré sous le poids de tonnes de déchets ? » précise le communiqué, ajoutant que l’isolant ne peut pas non plus traverser l’épreuve du temps sans s’altérer. Les habitants et les écologistes font remarquer que le choix de la localité de Hbéline, en 1982, avait obéi à des impératifs d’urgence plutôt qu’à des critères scientifiques, et que la catastrophe n’avait que trop duré. Le sol en cet endroit est rocheux et calcaire, donc loin d’être imperméable, ce qui en fait une condition défavorable pour de telles installations. Par ailleurs, une telle décharge nécessite un emploi quotidien de sable. Or, selon les protestataires, le sable est particulièrement rare dans le caza, ce qui rend ce projet non viable économiquement. Des inquiétudes se manifestent aussi sur l’entretien futur de la décharge, durant et après son utilisation. « On nous dit que cette décharge devra suffire pour 15 ans », lit-on dans le texte de pétition. « C’est ce qu’on avait prédit pour la décharge de Naamé. Cinq ans plus tard, ce site est devenu une bombe à retardement et devrait être fermé au plus tôt, selon les aveux des responsables eux-mêmes. » L’aspect financier de l’affaire n’a pas non plus été occulté. Les protestataires considèrent que le budget « ne peut suffire à la réhabilitation de l’ancien dépotoir sauvage, notamment à son dégazage et sa décontamination ». « Les cinq millions de dollars réservés à ce projet proviennent d’un prêt et non d’une donation », poursuivent-ils. « Cela signifie que les municipalités, et donc le contribuable, devront s’acquitter du reste. Une telle décharge ne peut générer aucun bénéfice financier, alors que le recyclage de certaines ordures et le compostage des matières organiques seraient beaucoup plus rentables. Tôt ou tard, de telles décharges seront réservées aux seuls produits inertes. » Les signataires de la pétition font remarquer que si les ressources budgétaires font défaut pour un projet plus élaboré, un système de BOT peut être adopté afin d’assurer la sécurité des personnes et des ressources.
Le dépotoir sauvage de Hbéline à Jbeil devrait bientôt faire place à une décharge contrôlée dans le même périmètre, et... sur un pont au-dessus du lit du fleuve voisin ! Les habitants et les associations écologiques de Jbeil, qui dénonçaient déjà les nuisances de ce dépotoir polluant dans lequel plusieurs incendies ont éclaté, ont signé une pétition destinée au...