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Actualités - CHRONOLOGIE

Dossier régional - Le président Lahoud a reçu le vice-Premier ministre irakien Aziz : L’Irak prêt à riposter à une frappe US « dans l’heure »(photo)

L’Irak est « prêt à riposter dans l’heure » à une frappe américaine, a déclaré hier le vice-Premier ministre Tarek Aziz, premier officiel irakien à réagir au vote du Congrès américain donnant à George W. Bush le pouvoir de recourir à la force contre Bagdad. « Je ne suis pas surpris par ce vote et nous allons faire face aux plans d’agression » des États-Unis, a indiqué M. Aziz aux journalistes après une rencontre avec le président Émile Lahoud auquel il a transmis un « message verbal » du président Saddam Hussein. Interrogé sur la date d’une éventuelle attaque américaine, M. Aziz a affirmé : « Nous ne sommes pas ceux qui la décident mais nous sommes prêts à y riposter dans l’heure. » M. Aziz a toutefois nié que l’Irak « soit une menace pour quiconque, ni pour les pays de la région ni pour l’Amérique elle-même, mais le président Bush veut dominer totalement la région, en accaparer le pétrole et exercer une suprématie politique et militaire totale. » « Si les États-Unis atteignent leurs objectifs, mais ils ne les atteindront pas, les résultats seront catastrophiques pour tous, a souligné M. Aziz, même pour ceux qui mettent leurs moyens à leur disposition. Mais les États-Unis et tous leurs alliés ont combattu l’Irak en 1991, et me voilà devant vous, comme membre du commandement irakien. Nous avons l’expérience de la guerre avec les États-Unis (...) notre pays est aguerri. » Une position arabe unifiée M. Lahoud a de son côté souligné devant M. Aziz la nécessité « d’une position arabe unifiée pour affronter les menaces américaines, qui soit conforme aux résolutions du sommet arabe de Beyrouth, considérant que toute agression contre un pays arabe est une agression contre l’ensemble des pays arabes ». Pour M. Lahoud, cité par une source officielle, l’acceptation par l’Irak d’un retour des experts en désarmement de l’Onu « atteste qu’il se conforme aux décisions internationales. Le fait que cette acceptation n’ait pas eu un écho positif suscite des points d’interrogation sur ce qui se trame contre la région ». Selon le chef de l’État, « la stabilité du monde sera ébranlée », en cas de frappe contre l’Irak. M. Lahoud a invité l’Union européenne, la Fédération de Russie et la Chine à « empêcher une atteinte au rôle de l’Onu ». Le Congrès a donné aux premières heures de vendredi son feu vert au président Bush pour un recours unilatéral éventuel à la force contre l’Irak afin d’éliminer selon lui les armes de destruction massive irakiennes. Le Sénat, contrôlé par les démocrates, a adopté par 77 voix contre 23 une résolution permettant au président d’utiliser la force armée « comme il le juge nécessaire et approprié pour défendre la sécurité nationale contre la menace continuelle posée par l’Irak » et « faire appliquer toutes les résolutions du Conseil de sécurité de l’Onu » concernant ce pays. La Chambre des représentants, dominée par les républicains, avait adopté le même texte jeudi, par 296 voix contre 133. « Le Congrès a exprimé clairement à la communauté internationale et au Conseil de sécurité que (le président irakien) Saddam Hussein et son régime hors la loi représentent une sérieuse menace pour la région, le monde et les États-Unis », a dit M. Bush après le vote, ajoutant que « l’inaction n’est pas une option ». M. Aziz a accusé le président américain de « vouloir imposer son hégémonie à la région » et réaffirmé que son pays « ne menaçait personne, ni les pays de la région ni les États-Unis ». Bagdad mène actuellement une campagne diplomatique « auprès des frères et des amis pour dévoiler les faux arguments auxquels (les États-Unis) ont recours pour justifier une agression contre l’Irak », a-t-il ajouté. « Si cette agression a lieu, les conséquences seraient désastreuses pour tout le monde, même pour ceux qui fourniraient des facilités et des services aux agresseurs américains », a estimé M. Aziz, qui doit regagner son pays aujourd’hui.
L’Irak est « prêt à riposter dans l’heure » à une frappe américaine, a déclaré hier le vice-Premier ministre Tarek Aziz, premier officiel irakien à réagir au vote du Congrès américain donnant à George W. Bush le pouvoir de recourir à la force contre Bagdad. « Je ne suis pas surpris par ce vote et nous allons faire face aux plans d’agression » des États-Unis, a...