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Actualités - CHRONOLOGIE

BKERKÉ - Kabalan Issa el-Khoury insiste : « Le patriarche est à tous » Gemayel fait part à Sfeir de ses appréhensions

L’ancien chef de l’État Amine Gemayel est arrivé inopinément hier matin à Bkerké, où il a conféré avec le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir. M. Gemayel est reparti sans faire de déclaration. La nouvelle a alimenté des rumeurs au sujet de la sécurité personnelle de l’ancien chef de l’État, que l’on chercherait à effrayer ou à contraindre à reprendre le chemin de l’exil. On sait que, huit ans après la fermeture du dossier des hélicoptères « Puma », celui-ci a été exhumé par les soins du procureur général près la Cour de cassation Adnane Addoum, dans le cadre de ce que beaucoup coinsidèrent comme une manœuvre d’intimidation ou de vengeance politique. On sait que M. Gemayel est l’un des piliers de la rencontre de Kornet Chehwane, principal groupe d’opposition, que les pouvoirs publics cherchent, par tous les moyens, à faire taire. Selon une source politique, M. Gemayel a fait part au patriarche Sfeir de ses appréhensions, basées sur des données concrètes, et du climat malsain qu’on cherche à créer autour de sa personne, aussi bien sur le plan politique que sur le plan moral et physique, dans le but de le mettre hors-jeu. L’ancien chef de l’État a préféré garder ses commentaires, à ce sujet, aux jours qui viennent. Par ailleurs, le patriarche maronite a reçu hier le doyen de la Rencontre parlementaire de concertation, Kabalan Issa el-Khoury, venu tenter de dissiper l’impression de « froideur politique » qui a marqué la première rencontre entre les membres du Rassemblement et le chef de l’Église maronite. À sa sortie de Bkerké, M. Issa el-Khoury s’est évertué à faire dire au patriarche qu’il est à la disposition de tous les Libanais, et qu’il ne parraine pas spécialement la Rencontre de Kornet Chehwane. « Il est faux de dire que le patriarche et Kornet Chehwane sont sur la même barque, car le patriarche Sfeir est sur l’embarcation libanaise, qui comprend tous les Libanais », a déclaré le député. Selon M. Kabalan Issa el-Khoury, la rencontre de concertation « n’a pas été créée pour être contre quiconque, et en particulier Kornet Chehwane » et est prête au « dialogue », « même avec le général Michel Aoun et les Forces libanaises ». Remontant à 1920, le parlementaire a déclaré que les chrétiens du Liban étaient alors divisés en partisans du mandat français et partisans du mandat anglais. Le patriarche Hoyeck avait mandé alors les uns et les autres, et tout le monde s’était rangé à l’avis de la majorité, en faveur du mandat français. Après avoir demandé « la fin du morcellement de la grande famille libanaise » et l’unifcation des rangs chrétiens, le parlementaire a annoncé qu’une commission va s’atteler à étudier le document que le patriarche maronite a lu devant les membres de la Rencontre de concertation, avant de le rencontrer à nouveau. Recevant la Rencontre de concertation, le patriarche avait lu un document résumant sa pensée sur certaines constantes nationales. M. Issa el-Khoury a reçu hier copie de ce document, qui est une sorte de résumé du communiqué publié en septembre par le Conseil des évêques maronites, et dans lequel ces derniers prenaient position à l’égard des grandes questions nationales, en particulier à l’égard de la présence de l’armée syrienne au Liban, dont le patriarche réclame le redéploiement, puis le départ, conformément aux clauses de l’accord de Taëf. Par ailleurs, le patriarche Sfeir a reçu hier la visite du député Abdallah Farhat, l’ambassadrice de Suisse, l’évêque américain de Dallas, Mme May Murr et M. Khattar Hadathi.
L’ancien chef de l’État Amine Gemayel est arrivé inopinément hier matin à Bkerké, où il a conféré avec le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir. M. Gemayel est reparti sans faire de déclaration. La nouvelle a alimenté des rumeurs au sujet de la sécurité personnelle de l’ancien chef de l’État, que l’on chercherait à effrayer ou à contraindre à...