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Le gel de l’aide américaine surprend les autorités

Les autorités libanaises s’étonnent de la décision du département d’État de geler l’aide américaine au Liban (35 millions de dollars pour 2001-2002) sans avertir l’ambassade libanaise à Washington. Mais tout en critiquant cette mesure, jugée comme étant une « pression » exercée sur le gouvernement, Beyrouth pense qu’il faut faire preuve de sagesse afin d’en limiter les effets. La nouvelle du gel de l’aide américaine au Liban pour cette année a suscité un vif émoi dans les milieux politiques, rapporte notre correspondant au palais Bustros, Khalil Fleyhane. Les autorités libanaises se sont empressées de prendre contact avec l’ambassadeur du Liban à Washington, Farid Abboud, pour s’assurer du bien-fondé des informations répercutées par la presse à ce sujet. Dans le même temps, le Premier ministre, Rafic Hariri, a pris contact avec le chef de la diplomatie, Mahmoud Hammoud, en prévision de démarches officielles auprès de l’Administration américaine. Pour les autorités libanaises, cette décision est considérée aussi comme un indice important de la détérioration des relations entre Beyrouth et Washington. Elle a été en outre interprétée comme étant l’expression du mécontentement américain vis-à-vis de certaines prises de position au Liban, par rapport notamment au dossier des libertés. En dépit du malaise et du mécontentement provoqués par le gel de l’aide US, destinée essentiellement au financement de projets de développement, pédagogiques notamment, les dirigeants libanais s’accordent à dire qu’il faut réagir à la nouvelle politique américaine de pression avec vigilance et sagesse afin de limiter ses éventuelles retombées et d’empêcher surtout son extension, de peur qu’elle ne se répercute négativement sur la tenue de Paris II, dans la mesure où de nombreux pays conviés à cette conférence sont des alliés des États-Unis, comme le Japon, où le chef du gouvernement se rendra la semaine prochaine. Sans oublier bien entendu la Banque mondiale et le FMI, sur lesquels le Liban compte afin d’obtenir des prêts aux taux fixés sur les marchés internationaux et de parvenir à réduire le service de sa dette publique.
Les autorités libanaises s’étonnent de la décision du département d’État de geler l’aide américaine au Liban (35 millions de dollars pour 2001-2002) sans avertir l’ambassade libanaise à Washington. Mais tout en critiquant cette mesure, jugée comme étant une « pression » exercée sur le gouvernement, Beyrouth pense qu’il faut faire preuve de sagesse afin d’en...