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Actualités - CHRONOLOGIE

Syria Accountability act - L’ancien premier ministre explicite sa position à «l’Orient-le jour» Aoun : Le Liban existe de nouveau sur la carte mondiale

Au moment où la Syrie était vivement prise à partie par un certain nombre de sénateurs et de membres de la Chambre des représentants durant les sessions d’écoute du Syria Accountability Act mercredi aux États-Unis, le général Aoun a été accusé par les milieux prosyriens au Liban de « collusion avec Israël et le lobby sioniste aux États-Unis ». Jeudi, le chef du Parti socialiste progressiste (PSP), Walid Joumblatt, et le député Nasser Kandil lançaient une nouvelle attaque contre lui, l’accusant de « s’être jeté dans les bras de l’ancien candidat américain à la présidence de la République, Pat Robertson, chef de file du courant judéo-chrétien radical aux États-Unis ». Contacté hier par L’Orient-Le Jour, qui lui a demandé ce qui l’en est de ces affirmations, le général Aoun a déclaré : « Walid Joumblatt divague, et tout cela n’est que fantasmes ». L’ancien Premier ministre a affirmé qu’il est exclusivement concerné, dans le Syria Accountability Act, par le volet qui traite du retrait syrien du Liban. « Je n’ai pas discuté avec M. Robertson de ses croyances religieuses, elles ne m’intéressent pas. D’ailleurs, on ne peut s’attaquer aux croyances des gens », dit-il, en déplorant le fait que M. Joumblatt viole l’article 18 de la Déclaration universelle des droits de l’homme relatif à la liberté de croyance. Par ailleurs, le général a précisé qu’il « n’œuvre pas avec le lobby sioniste aux États-Unis », en réponse à l’accusation que lui portent certains hommes politiques aux Liban et en Syrie. Prié de commenter la campagne qui le vise actuellement, il a indiqué : « Ce n’est pas nouveau. Cela fait des années qu’on me persécute politiquement à coup de préjugés. Que ceux qui m’accusent de collaborer avec Israël ne fantasment pas trop. S’ils espèrent une prochaine normalisation avec Israël, et qu’ils pensent que j’y contribue, ils se trompent. C’est bien eux qui aspirent à cette normalisation », a-t-il dit. Et de répéter que tout ce pour lequel il se bat, c’est l’application des résolutions internationales. Une solution qu’il prône aussi pour la question irakienne. Concernant le Syria Accountability Act, le général Aoun a estimé que le projet est « très fortement appuyé » et qu’il y a « de grandes chances qu’il passe ». L’ancien Premier ministre s’est déclaré satisfait des résultats de la session d’écoute de mercredi dernier, à l’issue de laquelle la proposition de loi, approuvée par une délégation du comité des Affaires étrangères du Congrès américain, a été envoyée pour vote devant les Chambres. « C’est déjà une victoire. Au moins, le Liban compte à nouveau sur la carte du monde. Le monde entier a découvert les manœuvres syriennes et ce qui se produit au Liban depuis des années », a-t-il poursuivi. Le général ne pense-t-il pas que les frappes en Irak relègueront le Syria Accountability Act au second plan et que cette question est évoquée à un moment inadéquat ? « Non. La crise libanaise dure depuis 30 ans. Chaque fois que cette affaire est soulevée, on nous trouve des excuses de toutes sortes, sous prétexte que la météo régionale n’est pas bonne et que ce n’est pas le bon timing. Pour nous, le problème libanais est la priorité, et toutes les autres questions passent après », a-t-il souligné. « Il est impossible d’admettre que les intérêts syriens priment les intérêts libanais. Cela est une excuse inacceptable et ça fait trop longtemps que nous la subissons », a-t-il conclu. « L’occupation syrienne du Liban », rappelle-t-on, avait été l’un des thèmes centraux évoqués par une pléthore de sénateurs et de membres de la Chambre des représentants mercredi durant les sessions d’écoute, parmi lesquels le chef de la majorité républicaine, Dick Armey, et le démocrate Eliot Engel. La Syrie a entre autres été accusée d’avoir « installé un régime fantoche au Liban dont elle a fait le dernier pays satellite du monde », de « soutenir et d’entraîner les organisations terroristes dans la Békaa, dont le Hezbollah », d’être à l’origine de l’attentat contre l’ambassade des États-Unis durant la guerre et de l’attentat contre les Marines en 1984 et « d’occuper le Liban comme l’Irak a occupé le Koweït en 1990 ».
Au moment où la Syrie était vivement prise à partie par un certain nombre de sénateurs et de membres de la Chambre des représentants durant les sessions d’écoute du Syria Accountability Act mercredi aux États-Unis, le général Aoun a été accusé par les milieux prosyriens au Liban de « collusion avec Israël et le lobby sioniste aux États-Unis ». Jeudi, le chef du Parti...