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Actualités - OPINION

Arrêt sur image Une question de vie ou de mort

Il existait au Moyen Âge une forme de torture extrêmement efficace. Cela avait pour nom «le supplice de la question»! Autre temps, autres mœurs. Aujourd’hui, le supplice de la question, ce sont les «Quiz Shows» – autrement dit pour ceux qui estiment que la francophonie prime tout, les «jeux télévisés». Les raisons de cet engouement sont, pour le moins, évidentes: l’esprit de lucre. Le gain facile et rapide. La possibilité de repartir avec un pactole en ne se triturant que les méninges. Personnellement je pense qu’il faut être, pour participer à ces jeux-là, non seulement habité par des besoins financiers urgents, mais, de plus, posséder une bonne dose de masochisme. Vous savez, vous, ce que cela représente, de souffrances morales aussi bien que physiques, de se «triturer les méninges»? J’en sais quelque chose, à chaque fois que je me retrouve devant ma machine à écrire – j’en suis resté là: l’ordinateur, connais pas et tant pis pour moi, je mourrai ignorant! – et devant ma feuille blanche en me demandant si je vais pouvoir rédiger quelque chose de cohérent qui ressemblerait à un édito. Mais j’ai au moins l’avantage sur les candidats aux jeux télévisés de me retrouver seul. Non pas face à ce dragon au féminin qui terrorise les participants. Ni face à un public témoin de mes turpitudes intellectuelles. Et qui, souvent, en sait plus que la victime offerte en holocauste sur l’autel de l’audimat. Vous me direz que tout cela relève de la compétition, mais moi, je n’ai pas l’esprit sportif. Je ne suis que pour les sports violents où tout le monde se rentre dedans allègrement pour se retrouver au vestiaire, quand ce n’est aux urgences... Le rugby, par exemple. Ou le catch. Je laisse le masochisme aux candidats des «Quiz Shows»: moi, je ne suis que sadique. Cela dit, j’adore les questions que vous pose, jour après jour, sur fond de vagues avec une musiquette adéquate, une de nos banques. Pas de lots en guise de récompense, mais la satisfaction de se découvrir, tout à coup, sinon plus intelligent, du moins plus informé. Alain PLISSON P.S.: A Matter of Life and Death (Une question de vie ou de mort), film de Michael Powell et Emeric Pressburger avec David Niven.
Il existait au Moyen Âge une forme de torture extrêmement efficace. Cela avait pour nom «le supplice de la question»! Autre temps, autres mœurs. Aujourd’hui, le supplice de la question, ce sont les «Quiz Shows» – autrement dit pour ceux qui estiment que la francophonie prime tout, les «jeux télévisés». Les raisons de cet engouement sont, pour le moins, évidentes: l’esprit de lucre. Le gain facile et rapide. La possibilité de repartir avec un pactole en ne se triturant que les méninges. Personnellement je pense qu’il faut être, pour participer à ces jeux-là, non seulement habité par des besoins financiers urgents, mais, de plus, posséder une bonne dose de masochisme. Vous savez, vous, ce que cela représente, de souffrances morales aussi bien que physiques, de se «triturer les méninges»? J’en sais quelque...