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Actualités - CHRONOLOGIE

Accountability Act - Vingt-deux orateurs proclament, à Achrafieh, leur solidarité avec Damas Meeting pour dénoncer le « projet américano-sioniste » contre le Liban et la Syrie(photo)

Les 22 orateurs qui ont pris la parole hier à l’occasion du meeting de solidarité avec Damas, ont tous qualifié le Syria Accountability Act de « projet américano-sioniste d’agression contre le Liban, la Syrie et la nation arabe ». Rappelons que le débat sur ce projet, qui devait avoir lieu hier au Congrès US, a été reporté en raison du discours que le président américain George Bush a prononcé hier devant l’Assemblée générale de l’Onu. Parrainé par le vice-président de l’Assemblée nationale, Élie Ferzli, ce meeting oratoire organisé à l’hôtel Alexandre, à Achrafieh, a regroupé un grand nombre de personnalités politiques, partisanes et syndicales. Parmi elles notamment : le ministre Élias Murr, représentant le président de la République, le général Émile Lahoud, le député Ayoub Hmayed, délégué par le chef du Législatif, Nabih Berry, et le ministre Ali Kanso, représentant le chef du gouvernement, Rafic Hariri. Prenant la parole en premier, M. Murr s’est déclaré en faveur d’un projet de loi contre Israël car, a-t-il dit, c’est l’État hébreu qui est coupable des massacres perpétrés contre le peuple palestinien et au Liban. « C’est aussi Israël qui refuse d’appliquer les résolutions des Nations unies en continuant à occuper des territoires arabes, comme les hameaux de Chebaa, le Golan et la Palestine », a-t-il déclaré, avant d’ajouter : « Nous sommes évidemment contre le Syria Accountability Act. En effet, par ses sacrifices et ses principes de lutte, la Syrie incarne la dignité des Arabes dont elle défend les droits. Aucun Arabe ne peut accepter que l’on touche à ce symbole. » Et M. Murr de conclure : « Tous les Arabes ont le devoir de clamer haut et fort, à l’instar du Liban, leur opposition et leur hostilité à ce projet qui vise à vaincre la Syrie et les Arabes. » Le ministre Ali Kanso a prononcé à son tour un discours au nom du Premier ministre Rafic Hariri, dans lequel il a notamment rappelé que « la Syrie a sauvé le Liban de sa guerre interne ; elle a aidé la résistance et contribué à la reconstruction de l’État libanais ». Pour M. Kanso, il n’est pas étonnant que les États-Unis aient choisi Damas comme cible par le biais de l’Accountability Act. « De fait, la Syrie représente le dernier bastion nationaliste arabe face à l’État hébreu », a-t-il déclaré, avant de déplorer l’appui de certaines factions libanaises à ce projet. Dénonciation de « la guerre US » Il a précisé dans ce cadre : « Nous aurions souhaité que les participants au congrès (maronite) de Los Angeles prennent l’initiative de mobiliser l’opinion publique américaine en faveur du Liban et de la Syrie au lieu de s’employer à contenter Israël ; comme s’ils comptaient sur des changements susceptibles d’aboutir à la fondation d’un État chrétien. Ces gens-là doivent savoir que l’État, les partis et le peuple libanais s’opposeront fermement à de tels projets. » Délégué par le président de la Chambre, Nabih Berry, le député Ayoub Hmayed a pris à son tour la parole pour « interroger ces porteurs de la nationalité libanaise, qui se trouvent aujourd’hui aux États-Unis, et qui prétendent lutter pour la souveraineté et l’indépendance libanaises : si la Syrie était en paix avec Israël, l’intérêt du Liban serait-il pris en compte au détriment de Damas ? » Et M. Hmayed de répondre : « Évidemment non, car aux yeux des États-Unis, il est impensable que l’intérêt du Liban passe avant celui d’Israël. » « Nous déduisons donc que – sciemment ou non – ces Libanais servent en réalité les intérêts de l’État hébreu, et c’est là la plus grande catastrophe », a-t-il ajouté. Prononçant une brève allocution au nom du Rassemblement parlementaire de concertations, le député Antoine Haddad a manifesté la solidarité du RPC avec la Syrie, tout en dénonçant les propos tenus à ce sujet lors du congrès maronite de LA et du meeting de l’opposition à Antélias. Après le mot du Bloc de la fidélité à la résistance (Hezbollah) prononcé par le député Mohammed Raad, c’était au tour de Karim Pakradouni, chef du parti Kataëb, de prendre la parole pour déclarer : « Les Kataëb sont avec la Syrie, car la Syrie appuie l’unité du Liban, son arabité, sa libération, son indépendance, sa souveraineté et le régime de libertés qui y prévaut. Les Kataëb sont contre Israël, car Israël œuvre à la division du Grand Liban et de tous les États du Moyen-Orient. Il cherche d’autre part à démolir le modèle libanais et sa vocation spécifique d’interaction entre chrétiens et musulmans », a affirmé M. Pakradouni. Tout en insistant sur l’appui de son parti à la lutte des États-Unis contre le terrorisme, il a toutefois précisé qu’il dénonçait « la guerre américaine qui s’est transformée par la suite en guerre israélienne contre l’Irak, l’Iran, la Syrie, le Liban, le Hezbollah et les Palestiniens ». À noter enfin l’intervention de Fouad Malek, représentant les « Forces libanaises » proches du pouvoir. Celui-ci a notamment affirmé que « nous sommes hostiles aujourd’hui au projet du Congrès américain dans l’intérêt de la Syrie, mais aussi et surtout dans l’intérêt du Liban et des Libanais ».
Les 22 orateurs qui ont pris la parole hier à l’occasion du meeting de solidarité avec Damas, ont tous qualifié le Syria Accountability Act de « projet américano-sioniste d’agression contre le Liban, la Syrie et la nation arabe ». Rappelons que le débat sur ce projet, qui devait avoir lieu hier au Congrès US, a été reporté en raison du discours que le président...