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Actualités - OPINION

La couleur de l’espoir

Ce n’est évidemment pas ce geste éminemment symbolique, et auquel a appelé hier l’opposition – Kornet Chehwane en tête –, qui changera quoi que ce soit. Qui rappellera à l’État son rôle premier : la défense des libertés publiques et de la démocratie. Ce ne sont évidemment pas ce bandeau noir qui ceindra un avant-bras ou une antenne de voiture, ce ruban noir que l’on épinglera sur une poitrine, qui permettront à ces libertés, à cette démocratie, de ressusciter. Mais lorsque les congrès nationaux se font noyauter, torpiller ; lorsque la moindre manifestation, le moindre sit-in, sont désormais prohibés ; lorsque les voix d’une opposition politique démocratique semblent résonner dans le vide ; lorsqu’il ne reste plus rien pour crier sa rage, ce signe de deuil – ce non muet hurlé en silence – peut devenir une formidable bouffée de vie. Surtout s’il est arboré par un maximum de musulmans et de chrétiens soucieux de voir leur pays se reciviliser, et qui, en se croisant dans la rue, au bureau, sur une terrasse, auront la certitude, parce qu’il y aura ce bandeau, ce ruban, d’appartenir, contre vents et marées étatiques, à un seul et même pays. Enfin. Ziyad MAKHOUL
Ce n’est évidemment pas ce geste éminemment symbolique, et auquel a appelé hier l’opposition – Kornet Chehwane en tête –, qui changera quoi que ce soit. Qui rappellera à l’État son rôle premier : la défense des libertés publiques et de la démocratie. Ce ne sont évidemment pas ce bandeau noir qui ceindra un avant-bras ou une antenne de voiture, ce ruban noir que...