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Actualités - CHRONOLOGIE

Libertés - L’Administration US et le Quai d’Orsay « pronfondément inquiets » des derniers développements Le tollé soulevé par la fermeture de la MTV prend de plus en plus d’ampleur

Le tollé général soulevé par la fermeture, mercredi, de la MTV prend de plus en plus d’ampleur, s’étendant à tous les milieux politiques, exception faite des cercles proches de Baabda et des partis fidèles à Damas. Cette vague de réprobation quasi unanime a même dépassé les frontières du Liban. À quelques heures d’intervalle, Washington et Paris ont en effet exprimé leur vive préoccupation et leur inquiétude après la fermeture de la MTV. Dans un communiqué de presse, l’ambassade américaine à Beyrouth a ainsi répercuté la « profonde inquiétude » des États-Unis concernant l’affaire de la MTV, estimant que cet « incident regrettable » va à l’encontre de l’engagement du Liban envers la liberté d’expression. « Le gouvernement des États-Unis est profondément inquiet de la décision du gouvernement libanais de fermer la MTV », indique le communiqué de l’ambassade. « La justification légale de cette mesure étant basée essentiellement sur le contenu des programmes de la MTV, sa fermeture nous fait douter de l’engagement du Liban envers la liberté de la presse », ajoute le communiqué. L’Administration américaine juge que « cet incident regrettable va à l’encontre de la longue histoire de l’engagement du Liban envers la liberté d’expression et la liberté politique ». La position du Quai d’Orsay « Nous considérons que les intérêts du Liban à long terme sont mieux servis en autorisant l’expression de multiples opinions, qui constituent la richesse et la pluralité de la société libanaise », conclut le texte distribué par la chancellerie américaine de Awkar. À Paris, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, François Rivasseau, a jugé « préoccupante » la fermeture de la MTV. « La liberté des médias est essentielle », a souligné le porte-parole du Quai d’Orsay, qui a souligné la nécessité de préserver « la liberté des sensibilités politiques » du Liban. L’affaire de la MTV avait auparavant été évoquée par l’ambassadeur de France à Beyrouth, Philippe Lecourtier. À l’issue d’un entretien avec le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Mohammed Issa, au palais Bustros (entretien axé sur la conjoncture au Proche-Orient), M. Lecourtier a déclaré, en réponse aux questions des journalistes : « La liberté d’expression au Liban constitue un facteur très important et il faut la préserver. Il s’agit là d’un héritage que nous devons sauvegarder. En France, nous sommes très attachés à la liberté d’expression. » Par ailleurs, l’organisation Reporters sans frontières (RSF), basée à Paris, s’est également élevée contre la décision de fermer la MTV. Le secrétaire général de l’organisation, Robert Ménard, a estimé, dans un communiqué publié à Paris, que « la fermeture a des airs de règlements de comptes politiques, puisqu’elle intervient juste après l’élection de Gabriel Murr, son propriétaire, à la députation, au détriment de la sœur du ministre de l’Intérieur, Élias Murr ». L’organisation s’est en outre « indignée de la violence avec laquelle les gendarmes ont exécuté la décision du tribunal et la brutalité avec laquelle ils ont évacué le personnel et molesté les journalistes ».
Le tollé général soulevé par la fermeture, mercredi, de la MTV prend de plus en plus d’ampleur, s’étendant à tous les milieux politiques, exception faite des cercles proches de Baabda et des partis fidèles à Damas. Cette vague de réprobation quasi unanime a même dépassé les frontières du Liban. À quelques heures d’intervalle, Washington et Paris ont en effet...