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Actualités - CHRONOLOGIE

COMMERCE MONDIAL Le nouveau directeur général se fait l’avocat de la « cohérence » entre l’OMC et les autres institutions

Le Thaïlandais Supachai Panichpadki, premier directeur général de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) en provenance d’un pays en développement, s’est fait l’avocat hier de la « cohérence » entre les objectifs de l’OMC et des autres institutions internationales. Dans une conférence de presse donnée lors de son premier jour de travail à l’OMC, l’ancien vice-Premier ministre thaïlandais n’a esquivé aucune des nombreuses questions, répondant avec prudence et esquissant les réformes qu’il veut promouvoir. Il a affirmé son attachement au « cycle de développement de Doha » et aux délais courts - 28 mois d’ici à décembre 2004 - qui lui sont impartis pour lui permettre de réussir. « Beaucoup d’ingrédients dans le cycle de Doha ont de l’intérêt pour les pays en développement », a insisté le premier directeur général de l’OMC originaire d’Asie. « Au nom de l’OMC, mon intention est que nous travaillions main dans la main avec d’autres organisations, pays et institutions, pour tenter d’intégrer le commerce au cœur de l’accomplissement des objectifs d’un développement durable », a-t-il plaidé. « Des avenues s’ouvrent à nous pour travailler étroitement avec les autres organisations, de façon à maîtriser le processus de mondialisation, afin qu’il génère des bénéfices pour tous », a-t-il encore déclaré. M. Supachai s’est également montré attentif aux critiques de la société civile, en estimant que l’OMC devait mieux présenter ses réussites. « Nous ne poussons pas le processus de mondialisation à n’importe quel prix », a-t-il ajouté. Il a suggéré que les ONG, le secteur privé et les parlementaires communiquent régulièrement et de manière plus structurée avec l’Organisation. Par ailleurs, M. Supachai a annoncé des réformes : amélioration du système légal de l’OMC, pour favoriser le règlement à l’amiable des conflits qui se multiplient, renforcement du secrétariat et amélioration du fonctionnement de l’OMC, assistance technique pour les pays les plus pauvres. M. Supachai, qui apporte avec lui la fierté de l’Asie de voir l’un des siens à la tête d’un organisme d’un tel poids, arrive avec de nombreux soutiens mais devra s’efforcer de ne pas décevoir les pays en développement, alors qu’ils ont des intérêts contradictoires. Aux questions délicates qui lui étaient posées, M. Supachai a répondu avec une extrême retenue : ainsi, interrogé sur les menaces de rétorsions commerciales, notamment dans les conflits transatlantiques, il s’est contenté de soutenir « les efforts en cours » pour leur règlement à l’amiable. « Nous avons à éviter tout ce qui a à voir avec des restrictions du commerce », a-t-il déclaré. Interrogé sur la future adhésion de la Russie à l’OMC, il a exhorté les analystes à la « prudence » : « il reste encore de la route à faire » a-t-il estimé, tout en promettant ses « meilleurs efforts » pour la favoriser et en notant qu’elle dépend d’abord des 144 États membres et de la Russie.
Le Thaïlandais Supachai Panichpadki, premier directeur général de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) en provenance d’un pays en développement, s’est fait l’avocat hier de la « cohérence » entre les objectifs de l’OMC et des autres institutions internationales. Dans une conférence de presse donnée lors de son premier jour de travail à l’OMC, l’ancien...