Social - Dialogue de sourds entre Siniora et les salariés de l’OCFTC Les transports en commun paralysés par la grève

Entre les salariés de l’Office des chemins de fer et des transports en commun (OCFTC) et le ministre des Finances, Fouad Siniora, c’est le dialogue de sourds. Ce dernier refuse de débloquer les fonds nécessaires au paiement des indemnités de fin de service de quelque 240 salariés de l’office, des indemnités qui se sont accumulées depuis 1996. Il refuse aussi, d’ailleurs, toute idée d’un renflouement de l’office et d’une dynamisation de ces services. La preuve : des 700 millions de livres destinées à l’achat de pièces de rechange pour les quelque 143 autobus en panne, soit la moitié du parc automobile de l’office, seuls 18 millions ont été débloqués... La grève affectera la vie quotidienne des catégories sociales à revenu limité qui empruntent les « mulets » de l’État. Une manne pour les autobus des sociétés de transport privées, en plein essor. Un sit-in sera organisé, ce matin, par les grévistes, qui ont l’appui de la CGTL et de leurs confrères des autres offices autonomes, devant le ministère des Finances. Condamnés à disparaître par la politique de privatisation du gouvernement, les grévistes se battent pour, au moins, partir la tête haute. Page 4