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Actualités - CHRONOLOGIE

L’ancien Premier ministre appelle la Syrie à se conformer au droit international Aoun : « Nous ne prenons appui sur personne »

L’ancien Premier ministre, le général Michel Aoun, a ironiquement déploré « l’apparition d’une nouvelle expression dans la terminologie politique libanaise : prendre appui sur », allusion aux voix qui l’accusent de tenter de s’appuyer sur les États-Unis pour obtenir le retrait des forces syriennes du Liban, notamment par le biais du Syrian Accountability Act, proposition de loi présentée devant les deux Chambres US. S’exprimant par téléphone dans le cadre du dîner annuel du courant aouniste, le général Aoun a précisé qu’« il ne prend appui ni sur les États-Unis ni sur personne ». « Au contraire, certains ont pris appui sur la Syrie contre nous », a-t-il indiqué. « Nous avons fait de la prison. Nous étions baillonnés, ligotés, puis battus, alors que nous ne faisions que proclamer notre refus de l’occupation syrienne. Peut-on accepter, étant libres, ce que nous avons refusé en prison ? Nous n’avons pas attendu une proposition de loi US qui soutient le droit du Liban à la souveraineté pour rejeter l’occupation. (...) Nous demandons au monde entier de s’en remettre au droit international et à la légitimité internationale : ce n’est pas cela “prendre appui sur quelqu’un” », a-t-il souligné. « Il s’agit d’un appel à se conformer aux conventions internationales comme la Charte de l’Onu et la Déclaration universelle des droits de l’homme, que le Liban, la Syrie et les États-Unis ont signées. Celui qui s’appuie sur quelqu’un est celui qui a donné l’assaut au palais de Baabda avec ses chars, qui a assassiné les Libanais pour s’emparer du pouvoir, et pas celui qui appelle au respect de la légalité internationale », a-t-il poursuivi, indiquant qu’il « ne parie sur personne », mais qu’il « a fait un choix politique » et qu’il « le défend ». « Certains, comme Abdel-Halim Khaddam, qualifient ce choix de complot raté dont nous allons payer le prix. Si c’est de cela qu’il s’agit, je ne comprends pas le sens de cette levée de boucliers contre nous. Un complot raté ne fait pas peur. Les voilà en train de crier de terreur maintenant qu’ils sentent que leur domination commence à vaciller », a-t-il affirmé. « Ils tentent de terroriser les musulmans à l’aide des chrétiens et vice-versa, mais c’est de la provocation et des mensonges. Le Liban vit dans une ère de décadence politique et morale », a-t-il estimé, en s’opposant à ce discours confessionnel. « Nous luttons pour un pays dont l’identité est autant musulmane que chrétienne. La souveraineté nationale n’est pas affaire de partage d’influences. Elle appartient à tous les Libanais et à ceux qu’ils élisent pour les représenter, de même que l’identité, la dignité nationale et la libre décision », a-t-il ajouté, rejetant les voix qui accusent le courant aouniste d’œuvrer pour la partition du Liban. Estimant enfin que « la Syrie refuse de dialoguer, mais manœuvre en permanence », il a conclu : « Nous appuierons toute position ou décision qui soutient notre droit à la souveraineté, et nous sommes sur le point d’œuvrer dans ce sens avec plusieurs États. »
L’ancien Premier ministre, le général Michel Aoun, a ironiquement déploré « l’apparition d’une nouvelle expression dans la terminologie politique libanaise : prendre appui sur », allusion aux voix qui l’accusent de tenter de s’appuyer sur les États-Unis pour obtenir le retrait des forces syriennes du Liban, notamment par le biais du Syrian Accountability Act,...