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Actualités - CHRONOLOGIE

SPECTACLE Le mime Marceau fait toujours salle comble aux États-Unis(photo)

En représentation au théâtre Geffen de Los Angeles depuis le 30 juillet, le mime français Marcel Marceau va devoir jouer les prolongations pour faire face à un succès qui ne se dément pas depuis sa première tournée américaine en 1955. Programmé initialement jusqu’au 18 août, son spectacle a été prolongé d’une semaine pour satisfaire la demande, et il l’aurait été encore davantage si le créateur de Bip, 79 ans, n’avait eu d’autres engagements à respecter en France. Le mime le plus célèbre du monde a même battu, il y a dix jours, un record de recettes sur une journée au théâtre Geffen (34 395 dollars). «D’emblée, se souvient-il, j’ai eu d’excellents articles dans la presse new-yorkaise, ce qui m’a beaucoup aidé à l’époque. Au départ, j’étais venu pour deux semaines à Broadway (à New York) et puis tout s’est enchaîné. J’ai fait de nombreuses tournées aux États-Unis, certaines longues de six mois, et depuis 1955 je suis venu aux États-Unis en moyenne tous les deux ans.» «D’une façon générale, remarque-t-il, le public américain est beaucoup plus mystique qu’on ne le croit. Je le constate dans mes numéros qui traitent des thèmes profonds. Pour “les Mains” avec la lutte du bien et du mal, “la Création du Monde” ou “Adolescence, Maturité, Vieillesse et Mort”, le public est non seulement attentif mais touché.» «Le secret, ajoute-t-il, c’est le poids de l’âme. Dans la salle, il se crée une sorte d’hypnose : je m’identifie au public et le public s’identifie à moi. » De passage dans la capitale du cinéma, Marceau se souvient de sa première représentation à Los Angeles devant un parterre de stars : Charles Laughton, Paul Muni, Gary Cooper, Cary Grant, Jack Lemmon, les Marx Brothers, Ginger Rogers, Fred Astaire et Danny Kaye. «J’étais ébloui.» Et il se remémore aussi ses rencontres avec Max Senett, quelques mois avant sa disparition, et aussi avec Stan Laurel, chez qui il allait parfois prendre le thé quand il passait par Los Angeles. Marceau reconnaît d’ailleurs qu’il ne lui aurait pas déplu de naître trente ou quarante ans plus tôt pour connaître Hollywood au temps du cinéma muet. «Dans ce cas, confie-t-il, peut-être serais-je passé directement au cinéma. » C’est à Rome cependant, lors du tournage de Barbarella de Roger Vadim en 1967, que Marceau a rencontré pour la seule et unique fois son idole : Charlie Chaplin. «Il s’apprêtait à partir pour Vevey (son lieu de villégiature en Suisse) et était accompagné de trois des ses enfants. Il leur a demandé de venir me saluer et je suis venu le saluer à mon tour. Vous pensez si j’étais ému ! » «S’il n’avait pas créé le personnage de Charlot au cinéma, je n’aurai peut-être pas créé Bip au théâtre. Pour moi, il est resté le maître. » Mais plutôt que de se laisser gagner par la nostalgie, Marcel Marceau préfère se projeter dans le futur proche. Les projets ne manquent pas: une autre tournée à travers les États-Unis en 2003, l’animation de son école de mime du théâtre de la Porte Saint-Martin à Paris et aussi la prochaine ressortie de Shanks, un film fantastique méconnu réalisé en 1973 par Bill Castle où il interprétait deux personnages : un savant inspiré du Dr Frankenstein et un marionnettiste sourd-muet.
En représentation au théâtre Geffen de Los Angeles depuis le 30 juillet, le mime français Marcel Marceau va devoir jouer les prolongations pour faire face à un succès qui ne se dément pas depuis sa première tournée américaine en 1955. Programmé initialement jusqu’au 18 août, son spectacle a été prolongé d’une semaine pour satisfaire la demande, et il l’aurait été...