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Actualités - CHRONOLOGIE

CRIME La condamnation du chef des violeurs libanais divise l’Australie

Les avocats du chef de la bande de violeurs libanais condamné jeudi dernier en Australie pour une série de viols perpétrés par des Libanais d’origine pour des motifs raciaux et religieux ont fait appel d’une peine record de 55 ans de prison, dont 40 ans incompressibles. La lourdeur de la peine dans une affaire qui a choqué l’Australie a été défendue par certains, mais critiquée par d’autres qui notent qu’elle dépasse les peines infligées à des meurtriers. Le condamné âgé de 20 ans, dont l’identité n’a pas été révélée en attendant le jugement de son frère dans le même dossier, a écopé de la condamnation la plus lourde jamais prononcée en Australie pour viol. Il a été reconnu coupable d’avoir dirigé un gang qui a commis une série de viols en août et septembre 2000 dans la banlieue de Sydney. Au total, 14 hommes, tous d’origine libanaise, ont été condamnés ou ont plaidé coupable de viols collectifs sur sept femmes. Deux d’entre eux ont été condamnés à des peines de prison de 23 et 18 ans. Les coupables se sont déclarés fiers d’être musulmans et d’avoir visé des non-musulmanes, des filles blanches qu’ils insultent et méprisent, et se vantent de violer dans le « style libanais ». Les crimes ont fait monter les tensions raciales à Sydney et alimenté un sentiment d’hostilité à l’égard des musulmans. En prononçant la sentence, jeudi, le juge Michael Finnane a réprimandé l’accusé pour n’avoir montré aucun remords à l’égard de ses victimes pendant le procès. Il a ajouté que la brutalité des viols rappelait des atrocités commises en temps de guerre et visait à la dégradation des victimes. Des dirigeants de la communauté libanaise ont défendu la sentence. « Si vous commettez un crime qui dépasse l’entendement par son caractère inhumain, vous devez être mis hors d’état de nuire », a dit Philip Tizk, président de l’Association australo-libanaise. Des responsables politiques ont également soutenu le verdict. Le Premier ministre de l’État de Nouvelle-Galles du Sud, Bob Carr, a déclaré que « justice avait été faite » et John Brogden, le dirigeant de l’opposition du même État où se situe Sydney, a estimé que « ce type méritait de pourrir en prison ». Des professeurs et avocats ont cependant jugé la sentence trop lourde, estimant qu’elle dénaturait le système judiciaire. « C’est de toute évidence un cas extrême, mais le verdict dépasse tous ceux rendus pour meurtre », a dit Mark Findlay de l’Université de Sydney. John North, membre du Conseil légal australien, a également déclaré qu’il serait « très difficile de dire à des parents de filles assassinées qu’une peine de 20 ans est suffisante quand on inflige 40 ans dans des dossiers où il n’y a pas de mort ». La moyenne des condamnations pour meurtre en Australie est de 14 à 18 ans.
Les avocats du chef de la bande de violeurs libanais condamné jeudi dernier en Australie pour une série de viols perpétrés par des Libanais d’origine pour des motifs raciaux et religieux ont fait appel d’une peine record de 55 ans de prison, dont 40 ans incompressibles. La lourdeur de la peine dans une affaire qui a choqué l’Australie a été défendue par certains, mais...