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Actualités - CHRONOLOGIE

TRANSPORTS - Trois solutions en gestation, selon le président du syndicat des propriétaires de minibus Du gazole pour tout le monde, ou une interdiction du mazout n’exceptant personne

Le mazout n’aura pas fini de faire couler de l’encre. À chaque fois que l’affaire paraît tranchée, des rebondissements viennent rappeler que les chauffeurs de minibus et vans au mazout, interdits de circuler depuis le 15 juillet dernier, n’ont pas baissé les bras. « Du gazole pour tout le monde ou l’interdiction de tous les véhicules au mazout », répétait hier Abdallah Hamadé, président du syndicat des propriétaires de minibus. Il précise à L’Orient-Le Jour que les deux éventualités sont aujourd’hui débattues dans les milieux politiques avec lesquels il a établi ses contacts. Une troisième proposition est en gestation, portant sur l’organisation du trafic : le circuit des grands bus de transport public serait limité aux zones périphériques, laissant aux minibus et taxis le privilège de circuler à l’intérieur des villes. Quelque vingt jours après l’interdiction de l’utilisation du mazout pour les minibus et les camions de moins de 3 500 kilos, en vertu de l’application de la loi n° 341, M. Hamadé dresse un bilan très sombre de la situation, tout en n’excluant pas que les vans soient de nouveau autorisés à circuler au « gazole vert ». Selon lui, « 5 % des chauffeurs, acculés par la crise économique, se sont vus obligés d’installer des moteurs à essence d’occasion, non adaptés à leurs véhicules, conçus à la base pour fonctionner au diesel ». Il confirme que « deux minibus aux moteurs inadaptés ont dernièrement pris feu sur les routes ». M. Hamadé assure que « plusieurs ministres et députés compatissent avec notre cause ». Pour lui, trois solutions font l’objet de discussions dans les cercles des responsables : revenir sur l’interdiction du mazout pour les vans tout en important un gazole de meilleure qualité, interdire le mazout pour toutes les catégories de bus, organiser le transport de façon que les bus ne soient plus autorisés à circuler à l’intérieur des villes. « Nous refusons d’emblée la troisième proposition parce que nous considérons que la concurrence injuste ne serait pas abolie », dit-il. « Les grands bus continueront à payer le prix du mazout, et nous celui de l’essence. » M. Hamadé a rappelé que son syndicat refusait « toutes sortes d’indemnités ». C’est cet organisme qui avait organisé les nombreuses manifestations qui ont suivi la décision d’interdiction. Ce mouvement avait abouti à l’adoption d’une loi au Parlement pour le rachat des minibus par le gouvernement, laquelle ne satisfait toujours pas pleinement les propriétaires de ces véhicules, plus inquiets de se retrouver au chômage que soucieux de rentrer dans leurs frais. « Nous espérons que la solution sera trouvée au plus vite », dit-il. « La situation financière désastreuse des chauffeurs ne souffre pas de délais. Nous espérons que le Conseil des ministres évoquera cette question demain (aujourd’hui). »
Le mazout n’aura pas fini de faire couler de l’encre. À chaque fois que l’affaire paraît tranchée, des rebondissements viennent rappeler que les chauffeurs de minibus et vans au mazout, interdits de circuler depuis le 15 juillet dernier, n’ont pas baissé les bras. « Du gazole pour tout le monde ou l’interdiction de tous les véhicules au mazout », répétait hier...