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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Israël Les États-Unis opposés à une frappe contre le Hezbollah(photo)

Jusqu’à présent, Israël semble avoir échoué dans toutes ses tentatives de convaincre les États-Unis de frapper le Hezbollah, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, ou les Nations unies de porter le parti sur sa liste des organisations terroristes. C’est du moins ce qu’affirment certaines sources diplomatiques étrangères citées par notre correspondant diplomatique, Khalil Fleyhane. Mais, ajoutent les mêmes sources, Israël n’a pas perdu espoir de faire approuver par l’Administration américaine une frappe militaire dirigée contre les fiefs du Hezbollah non seulement au Liban-Sud, mais également jusqu’à Baalbeck et même la banlieue sud de Beyrouth, ce à quoi Washington demeure opposé malgré les nombreux rapports que les services secrets israéliens ne cessent de lui soumettre sur le danger que constitue le Hezbollah. Selon les mêmes sources, les États-Unis, qui estiment que le Liban est un facteur vital de la stabilité régionale, persistent à s’opposer à ce genre de frappe qui, le cas échéant, ne se limiterait pas uniquement aux positions du Hezbollah, mais risquerait d’embraser le pays tout entier et, par conséquent, s’étendrait aux positions syriennes au Liban. Bien entendu, un tel scénario risquerait de mettre en danger le règlement pacifique de la crise du Proche-Orient que les stratèges militaires américains ont conseillé au président George W. Bush. D’autant plus que le Liban n’est pas l’Afghanistan et que les pays arabes s’opposeront à une attaque contre le Hezbollah laquelle d’ailleurs ne saurait s’avérer aussi aisée que le pensent certains militaires israéliens. Les sources diplomatiques mettent en garde contre la persistance israélienne à obtenir le feu vert des États-Unis à une frappe contre le Hezbollah. Cette insistance, assurent-elles, deviendra plus pressante chaque fois que la tension aura baissé en Palestine occupée. Du coup, Israël maintiendrait son occupation des hameaux de Chebaa et toute opération militaire contre ses positions dans cette région serait interprétée comme étant une violation de la ligne bleue définie par la Finul. En conséquence, ajoutent les sources, le Liban devrait intensifier ses contacts avec les cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité et avec l’Union européenne pour mettre fin, par les voies diplomatiques, à l’occupation des hameaux de Chebaa. Le Liban devrait également prendre en considération la remarque faite par le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, qui, le 16 juillet dernier, reprochait au gouvernement de Beyrouth de n’avoir pas tenu ses engagements de respecter la ligne bleue (article 28 du rapport au Conseil de sécurité) et estimait que la Résistance libanaise a perdu toute raison d’être du fait du retrait israélien en 2000, surtout que, d’après l’article 29 du rapport, les hameaux de Chebaa ont été conquis par Israël en 1967 et sont donc automatiquement liés à la résolution 242.
Jusqu’à présent, Israël semble avoir échoué dans toutes ses tentatives de convaincre les États-Unis de frapper le Hezbollah, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, ou les Nations unies de porter le parti sur sa liste des organisations terroristes. C’est du moins ce qu’affirment certaines sources diplomatiques étrangères citées par notre correspondant...