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Actualités - OPINION

Portrait Jean-Louis Cardahi, des nerfs d’acier et un visage de communiant

Depuis l’éclatement de la crise du cellulaire, Jean-Louis Cardahi fait la une des journaux. Brusquement propulsé sous les feux de l’actualité, le ministre des Télécommunications est pourtant le plus discret des responsables. Sa nomination au gouvernement en septembre 2000 avait d’ailleurs étonné, tant ce polytechnicien au visage de communiant avait l’air déplacé entre des ministres pour la plupart politiciens chevronnés. Dans ses fonctions, Cardahi est resté fidèle à son image : discret, professionnel et peu porté sur les discours et autres déclarations. Timide, c’est presque à contrecœur qu’il a consenti à donner quelques rares interviews et uniquement lorsque les problèmes de son ministère l’exigeaient. C’est donc un homme qui tranche sur la classe politique habituelle qui est actuellement au cœur de la plus grave polémique depuis la formation du gouvernement. Critiqué par ses adversaires, dont les moyens médiatiques sont énormes, il est soumis à une véritable guerre des nerfs, depuis plusieurs semaines. Mais malgré toutes les tentatives pour le faire sortir de ses gonds, Cardahi garde un calme à toute épreuve. Formé en Suisse, où il a travaillé pendant de longues années, il a acquis le détachement des Helvètes, leur attitude stricte et surtout leur souci du travail bien fait. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard s’il a été élu, en 1998, président de la municipalité de Jbeil et président de la Fédération des municipalités du caza. Issu d’une famille de notables, évoluant dans la sphère chéhabiste, Jean-Louis Cardahi a aussi hérité de ses parents le souci de la chose publique et de l’intérêt général. Homme de dossiers, il s’est très vite entouré d’une équipe de jeunes experts, tant à la municipalité qu’au ministère. Un homme sérieux, donc bûcheur et pointilleux au point d’être traité de maniaque, qui défendra aujourd’hui sa position sur le problème du cellulaire. Pour lui, ce dossier est l’occasion de rompre le cercle vicieux de la corruption entre les milieux de la finance, les sociétés et les politiciens. C’est aussi, si son point de vue est adopté, le point de départ, pour lui, de la fin de l’amalgame entre la chose publique et les intérêts privés. Qu’il gagne ou non, il aura, en tout cas, réussi à s’imposer comme un homme aux convictions solides, déterminé, indifférent aux menaces et aux offres de compromis. Une figure rare en somme. S.H.
Depuis l’éclatement de la crise du cellulaire, Jean-Louis Cardahi fait la une des journaux. Brusquement propulsé sous les feux de l’actualité, le ministre des Télécommunications est pourtant le plus discret des responsables. Sa nomination au gouvernement en septembre 2000 avait d’ailleurs étonné, tant ce polytechnicien au visage de communiant avait l’air déplacé entre...