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THÉÂTRE - « Kal bisabaat arwah », de et par Désirée Daccache, au théâtre Béryte Les confessions d’une artiste schizophrène

De nos jours, même les chats n’ont plus sept vies. C’est, en quelque sorte, la moralité de l’histoire que raconte Désirée Daccache, jeune diplômée de l’Iesav, dans sa pièce intitulée Kal bisabaat arwah * (vous avez dit sept vies ?). À quoi riment, dans son entendement, ces créatures un peu parasites, un peu hypocrites, qui vous font des mamours quand elles ont besoin de vous ? Pour la jeune Daccache, la réponse réside en chacun de nous. Les clés de la compréhension se trouvent quelque part dans la pièce. Cela commence par un mal de tête (dont souffre l’actrice) et se termine par une crise d’apoplexie (toujours elle, la pauvre). Entre les deux, elle déballe ses petites affaires, vide son sac, au figuré comme au propre. Zay est actrice de son état. Elle participe à une émission de talk-show. Devant le présentateur, et surtout le public (« habibi el-jamhour »), elle fait son show. Elle prend des poses suggestives, se frotte le bague pour mieux faire briller les pierres précieuses, se croise les doigts dans une attitude maniérée… Bref, elle joue à la star qui descend d’une famille noble, qui l’a toujours encouragée dans sa voie artistique. Pour peu, on la croirait. Mais le spectateur n’est pas dupe. Dans certaines émissions télévisées, on en voit trop de ces artistes ressuscités qui, soi-disant, se prêtent en toute franchise au jeu des questions-réponses. Au début de l’interview, toute est beau, tout est gentil. L’enfance heureuse, la famille compréhensive et encourageante… Au fil des « confessions », la vérité montre le bout de son nez. Les névroses éclatent comme des bulles de savon, l’une après l’autre. Zay raconte une chose puis son contraire. Elle se transforme en chat. Sort ses griffes puis devient tout sucre tout miel. Tantôt hystérique, tantôt aguicheuse, l’actrice (Jaimy Daccache) tire son épingle du jeu. Cuisinée à la sauce absurde, cette pièce parodie les déballages médiatisés des artistes. Mais elle renferme aussi un message politico-social. À découvrir, en live, ce soir. Mais sachez quand même que cela parle d’indépendance, de souveraineté et de liberté. D’un peuple qui doit se prendre en main et arrêter le commerce illicite des bananes. Pigé ? M.G.H. • Dernière représentation ce soir, 20h30, au théâtre Béryte, campus des sciences humaines, USJ, rue de Damas.
De nos jours, même les chats n’ont plus sept vies. C’est, en quelque sorte, la moralité de l’histoire que raconte Désirée Daccache, jeune diplômée de l’Iesav, dans sa pièce intitulée Kal bisabaat arwah * (vous avez dit sept vies ?). À quoi riment, dans son entendement, ces créatures un peu parasites, un peu hypocrites, qui vous font des mamours quand elles ont besoin...