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Actualités - CHRONOLOGIE

Conseil des ministres - « La vision du président Bush a choqué la plupart des Arabes », affirme Hariri Le cabinet réclame l’exécution du pont d’Ouzaï

Deux sujets ont dominé le Conseil des ministres qui s’est tenu hier sous la présidence de M. Rafic Hariri : le discours du président George Bush et sa vision pour une paix au Proche-Orient, et l’affaire du pont d’Ouzaï. « Le discours du président Bush a choqué beaucoup de monde, malgré les efforts de certaines capitales pour lui trouver des aspects positifs, a déclaré en début de réunion le Premier ministre. Il suffit, pour comprendre pourquoi, de voir comment il a été reçu en Israël, où on l’a jugé digne d’un député du Likoud. À noter que des réserves ou des critiques ont été faites de ce discours en Europe même et que, même au sein de l’Administration US, certains ont tenté, en vain, d’en atténuer l’impact. » Et M. Hariri d’ajouter : « Nous ne nous faisons pas d’illusion sur la possibilité de faire la paix avec Sharon. Ce qui ne veut pas dire que nous avons désespéré de la paix. Nous demeurons attachés à nos engagements, à nos constantes, et au plan adopté par le sommet arabe. Il est regrettable que le discours du président américain n’en ait pas fait mention, ce qui lui a valu de nombreuses critiques. » À la lumière de cet exposé, le Conseil des ministres a rejeté le contenu de ce discours et a renouvelé son attachement à la position traditionnelle du Liban dans ce domaine, prévoyant le respect de toutes les résolutions internationales, la concomitance des volets libanais et syrien et le rejet de toutes les formes de menaces et de pressions. L’affaire du pont d’Ouzaï a pris une bonne partie des débats du Conseil des ministres, plusieurs ministres estimant inacceptable ce qui s’est produit la veille et insistant sur la nécessité d’exécuter ce projet qui fait partie d’un plan d’ensemble pour lequel un crédit de 150 milliards de livres, étalé sur 4 ans, a été approuvé. Le Premier ministre a exposé ce plan d’ensemble, documents à l’appui, mais s’est abstenu, en Conseil des ministres, de tout commentaire au sujet des violences qui ont marqué la journée de lundi. Selon une source ministérielle, tous les députés et ministres étaient au courant du plan d’ensemble, y compris les députés du Hezbollah. Dans les documents soumis au Conseil des ministres, quelques chiffres éloquents. Ainsi, dans la région d’Ouzaï, il y aurait 6 663 logements illégaux et 1 650 établissements commerciaux dans la même situation. Le Conseil des ministres a jugé indispensable de dissocier développement et politique, et a pris acte du coût exorbitant des expropriations, au cas où le projet ayant la préférence de la population d’Ouzaï, l’élargissement de la route actuelle, pour en faire une autoroute à six voies, est adopté. Toutefois, M. Mohammed Beydoun, qui participait au mouvement de protestation de mercredi, a jugé que le projet d’aménagement urbain de la sortie sud de Beyrouth, dit projet Élissar, « ne fait pas l’affaire » et a réclamé un nouveau projet, estimant que le facteur temps n’est pas important.
Deux sujets ont dominé le Conseil des ministres qui s’est tenu hier sous la présidence de M. Rafic Hariri : le discours du président George Bush et sa vision pour une paix au Proche-Orient, et l’affaire du pont d’Ouzaï. « Le discours du président Bush a choqué beaucoup de monde, malgré les efforts de certaines capitales pour lui trouver des aspects positifs, a déclaré...