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Actualités - CHRONOLOGIE

Santé - Entre les hôpitaux privés et les tiers payants publics, c’est à nouveau la crise En échange des promesses, des portes fermées

Symptomatique de la crise de liquidités de l’État, l’affaire des hôpitaux privés rebondit. Constatant que, près d’un mois après la date à laquelle le Premier ministre leur avait promis qu’ils toucheraient la totalité des arriérés de 2001, il n’en était toujours rien, ou presque, les hôpitaux privés ont décidé de fermer à nouveau leurs portes devant les patients se faisant soigner aux frais de l’État, sauf pour les cas « d’extrême urgence ». La décision du syndicat des hôpitaux privés a été prise à l’issue d’une assemblée générale extraordinaire, sous la présidence du Dr Faouzi Adaïmi, et en présence du conseiller du ministre de la Santé, le Dr Albert Jokhadar, du président de la fédération du personnel de santé Saadeddine Hamidi Sakr, du président du syndicat des importateurs d’équipements médicaux Nadim Harb, et des représentants de presque tous les hôpitaux privés. Un communiqué publié en fin de réunion a annoncé que les hôpitaux n’ont reçu, à ce jour, que 16 % de leurs arriérés de 2001, des arriérés que le gouvernement s’était engagé à régler en totalité avant fin juin. Et de préciser que, de ces 16 %, 12 % ont été réglés sous forme de bons du Trésor sur quatre ans, que la plupart des banques se refusent à liquider. Le syndicat ajoute qu’il a pris acte des nouvelles promesses de l’État : règlement des arriérés de 2001 avant le 15 juillet et règlement des arriérés de 2002 à raison de 15 milliards de LL par mois, sans compter l’engagement pris par le ministère des Finances de régler toutes les factures qui parviennent aux preneurs en charge publics dans un délai maximum de 15 jours, mais qu’en attendant de voir ces promesses se concrétiser, il se voyait obligé de recourir, à nouveau, à des mesures radicales. Les hôpitaux privés ont par ailleurs exprimé leurs réserves sur les modalités de paiement des arriérés antérieurs à 2001 que le gouvernement se promet de payer, à concurrence de 75 %, en bons du Trésor. Ces bons, ont-ils noté, ne peuvent être liquidés que moyennant une forte commission, ce qui en réduit la valeur. Or, au coût élevé payé par les hôpitaux pour liquider les bons du Trésor s’ajoute le montant de la réduction appliquée par les commissions de contrôle des ministères et les intérêts payés sur les emprunts effectués auprès des banques. Résultat : les montants perçus sont inférieurs aux frais assumés, sans parler des arriérés des trois premiers mois de l’année 2002. Notons qu’au cours de la réunion, M. Harb, président du syndicat des importateurs d’équipements médicaux, a présenté un rapport bancaire dans lequel il met en évidence l’impossibilité dans laquelle il se trouve de poursuivre ses importations, ayant atteint un plafond d’endettement de 200 millions de dollars au-delà duquel les banques ne sont plus disposées à le financer.
Symptomatique de la crise de liquidités de l’État, l’affaire des hôpitaux privés rebondit. Constatant que, près d’un mois après la date à laquelle le Premier ministre leur avait promis qu’ils toucheraient la totalité des arriérés de 2001, il n’en était toujours rien, ou presque, les hôpitaux privés ont décidé de fermer à nouveau leurs portes devant les...