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Actualités - CHRONOLOGIE

Partielle du Metn - Le ministre de l’Intérieur dénonce les campagnes de dénigrement dont il a été la cible Gabriel Murr finalement proclamé vainqueur

Près de 48 heures après le scrutin au Metn-Nord, le ministre de l’Intérieur, Élias Murr, a finalement annoncé hier après-midi le résultat définitif et officiel de l’élection, mettant ainsi un terme à un suspense qui n’aura que trop duré. C’est peu après 16 heures que M. Murr a tenu, au siège du ministère de l’Intérieur, la conférence de presse traditionnelle au cours de laquelle le résultat des élections est annoncé. M. Murr a confirmé que M. Gabriel Murr avait remporté l’élection partielle de dimanche face à Mme Myrna Murr Aboucharaf, soutenue par le camp loyaliste. M. Murr occupe ainsi désormais le second siège grec-orthodoxe du Metn-Nord, aux côtés de son frère, mais néanmoins rival politique, l’ancien vice-Premier ministre, Michel Murr. M. Gabriel Murr a obtenu 34 597 voix, contre 34 580 voix à Mme Myrna Murr. L’écart est donc de 17 voix. Les bulletins litigieux de l’urne de Hemlaya ne sont pas inclus dans ce décompte. Au cours de sa conférence de presse, le ministre de l’Intérieur a commencé par dénoncer « les campagnes médiatiques de dénigrement et de suspicion » qui ont suivi l’opération électorale de dimanche. « Il s’est avéré, en définitive, que la loi, le droit et la conscience ont prévalu sur le climat qui s’est manifesté au cours des derniers jours, a déclaré M. Murr. J’avais déclaré avant l’organisation du scrutin que, quel que soit le résultat, l’évolution de l’opération électorale, telle qu’elle se présentait, ne pouvait être qu’une perte pour le Liban, le Metn et chaque famille au Metn. Les développements qui ont accompagné et suivi le scrutin ont montré que j’avais raison. » Quatre rapports Le ministre de l’Intérieur a ensuite relaté la succession des événements depuis la fin du décompte des voix, dans la nuit de dimanche à lundi, jusqu’à la matinée d’hier. Il a précisé sur ce plan que dans la nuit de dimanche, les députés Nassib Lahoud et Pierre Gemayel ainsi que M. Gabriel Murr ont annoncé le résultat du scrutin « tel que l’avait rapporté devant eux le président de la haute commission de comptabilisation des voix ». « Il s’agissait alors de la première décision (de la haute commission) qui donnait Gabriel Murr vainqueur avec un écart de deux voix, a déclaré le ministre de l’Intérieur. Le lendemain matin, le ministère de l’Intérieur a reçu un rapport faisant état d’une irrégularité au niveau d’un des bureaux de vote de Hemlaya. La juge (qui présidait la quatrième commission partielle de comptabilisation des voix) avait annulé les voix relatives à l’urne litigieuse. La haute commission avait toutefois émis un avis contraire » (se prononçant contre l’annulation de l’urne de Hemlaya). Et M. Murr d’ajouter : « Nous avons reçu un rapport dont il ressortait que si les voix de l’urne de Hemlaya étaient comptabilisées, Gabriel Murr était élu et si l’urne de Hemlaya était annulée, c’est Mme Myrna Murr qui remportait la victoire. Le ministère (de l’Intérieur) était invité à trancher. Or, ce n’est nullement au ministère de l’Intérieur de prendre la décision car son rôle est de veiller au bon déroulement de l’opération électorale alors que ce sont les juges qui prennent la décision. J’ai estimé que le rapport qui m’avait été transmis (et qui ne tranchait pas entre les deux options envisagées, concernant le cas de Hemlaya) risquait de créer un grave problème dans le pays. En tranchant en faveur de Gabriel Murr, je risquais de diviser le Metn du fait de la réaction de ceux qui ont voté contre Gabriel Murr. Par contre, en optant pour le second choix (ne pas comptabiliser les voix de Hemlaya), j’aurais été amené à agir en fonction de mes sentiments, hors de la logique de l’État. J’ai donc répondu en leur demandant (aux juges, membres de la haute commission) de désigner eux-mêmes le vainqueur, conformément à l’article 60 de la loi électorale. » Et M. Murr de poursuivre : « Suite à notre note, nous avons reçu un quatrième rapport accordant la victoire à Myrna Murr, avec un écart de 15 voix, après l’abolition de l’urne de Hemlaya. Telle est la dernière décision officielle que nous avons reçue et que le ministère de l’Intérieur est tenu de proclamer, conformément à la loi. Compte tenu du fait que les commissions, formées de magistrats, avaient transmis des rapports différents et contradictoires, j’ai estimé qu’il était de mon devoir de patienter. J’ai demandé au directeur général de l’Intérieur, Atallah Ghacham, de faire un dernier bilan de la situation afin d’avoir la conscience tranquille. » « Ce matin (hier), a ajouté M. Murr, M. Ghacham m’a informé du fait que dans le rapport de la commission signée par le juge, les voix se rapportant à l’une des urnes (du village de Kaakour) ont été comptabilisées deux fois, sachant que Myrna Murr avait dans cette urne un score plus élevé que celui de Gaby Murr. En corrigeant cette erreur, l’écart devient de 17 voix, au profit de Gaby Murr, si l’urne de Hemlaya n’est pas comptabilisée. Si cette dernière urne est comptée, l’écart devient de 35 voix (au profit de Gaby Murr). Le résultat est ainsi de 34 580 voix pour Myrna Murr, contre 34 597 voix pour Gabriel Murr. Tels sont donc les documents en notre possession au ministère de l’Intérieur. Nous avons une décision officielle des juges de proclamer l’élection de Myrna Murr. J’aurais pu dire que ce n’est pas notre rôle de corriger l’erreur du juge et que c’était au Conseil constitutionnel de trancher. Mais j’ai refusé d’adopter une telle attitude car je voulais avoir la conscience tranquille, d’autant que la conscience prime la loi. J’ai donc estimé que j’avais une responsabilité nationale à assumer. J’ai mis mes sentiments de côté et j’ai pris la décision qui met un terme à la tension perceptible dans le pays ». En conclusion, M. Murr a affirmé que « ce qui s’est passé au Metn et sur la scène chrétienne est une grande perte pour les chrétiens », soulignant sur ce plan que « nos jeunes et nos étudiants ne devraient pas être exploités à des fins politiques, susceptibles de porter préjudice au pays ».
Près de 48 heures après le scrutin au Metn-Nord, le ministre de l’Intérieur, Élias Murr, a finalement annoncé hier après-midi le résultat définitif et officiel de l’élection, mettant ainsi un terme à un suspense qui n’aura que trop duré. C’est peu après 16 heures que M. Murr a tenu, au siège du ministère de l’Intérieur, la conférence de presse traditionnelle...