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Actualités - CHRONOLOGIE

Cellulaire - Mohsen Dalloul tire à boulets rouges sur Lahoud Le Conseil supérieur de la privatisation convoqué pour lundi

Le dossier de la téléphonie mobile a connu hier un temps de pause. Ou presque. Le principal développement intervenu sur ce plan au cours des dernières vingt-quatre heures aura été la décision du Premier ministre, Rafic Hariri, de convoquer le Conseil supérieur de la privatisation à une réunion qui aura lieu lundi prochain à 18 heures au Grand Sérail. Les ministres des Télécommunications, Jean-Louis Cardahi, des Finances, Fouad Siniora, de l’Économie et du Commerce, Bassel Fleyhane, de la Justice, Samir el-Jisr, et du Travail, Ali Kanso, participeront à cette réunion qui sera consacrée à l’examen du rapport de la banque britannique HSBC concernant le mécanisme et les conditions de la privatisation de la téléphonie mobile. Dans un communiqué publié hier, le bureau de presse de M. Cardahi a indiqué que le ministère des Télécommunications a remis dans la matinée de mercredi dernier au secrétariat du Conseil des ministres 41 copies du rapport de HSBC. Chaque rapport est formé de 420 pages, précise le bureau de presse de M. Cardahi. Notons sur ce plan que le rapport de la banque britannique qui sera examiné lundi par le Conseil supérieur de la privatisation ne comporte que les aspects purement techniques du dossier. Le volet relatif à l’estimation des avoirs des deux opérateurs libanais (Cellis et LibanCell) et au coût du réseau GSM en place ne sera pas dévoilé afin de ne pas fausser la donne de l’appel d’offres international qui sera lancé pour l’octroi de deux licences d’exploitation du réseau pour une période de vingt ans. Les milieux politiques locaux n’ont pas manqué de relever hier soir que la réunion que le Conseil supérieur de la privatisation tiendra lundi se substitue en quelque sorte à la séance extraordinaire que le Conseil des ministres devait tenir le même jour et à la même heure afin, précisément, de trancher le dossier du cellulaire. Le chef du gouvernement paraît ainsi vouloir reprendre l’initiative dans cette affaire en confiant à un organisme qu’il contrôle (le Conseil de la privatisation) l’examen des détails du dossier, avant que le Conseil des ministres ne se penche sur la question. C’est sans doute pour atténuer quelque peu l’effet de cette manœuvre que le secrétaire général du Conseil supérieur de la privatisation, Ghazi Youssef (un proche de Hariri), a tenu à souligner hier soir, dans un communiqué de presse, qu’il était du « devoir du Conseil de plancher sur les différents aspects commercial, financier et juridique de la privatisation afin qu’il exprime son point de vue à ce propos avant que le dossier ne soit transmis au Conseil des ministres pour qu’il prenne la décision qui s’impose ». M. Youssef s’est employé en outre à relever que le ministre des Télécommunications est membre du Conseil de la privatisation et qu’il sera accompagné à la réunion de lundi de son équipe de conseillers qui fourniront toutes les précisions relatives au dossier du cellulaire. M. Youssef a, par ailleurs, démenti que le rapport de HSBC prévoit de confier la gestion du réseau à une société internationale pour le compte de l’État. Il a souligné à ce sujet que le rapport de la banque britannique expose les conditions dans lesquelles devrait se faire l’appel d’offres pour la privatisation du secteur. Signalons, enfin, que l’ancien ministre Mohsen Dalloul (dont le fils Nizar est le principal actionnaire de LibanCell) a tiré hier à boulets rouges sur le président Lahoud, affirmant que le chef de l’État « n’entend que ce qui lui plaît ». M. Dalloul a, par ailleurs, accusé « les services » d’avoir joué « un grand rôle dans l’aggravation du différend entre le président Lahoud et M. Hariri ». Soulignant qu’il n’avait nullement l’intention de demander un rendez-vous pour rencontrer le président Lahoud, M. Dalloul a estimé que « la bataille du cellulaire a revêtu un aspect essentiellement politique, lié à l’éventualité d’une prorogation ou d’un renouvellement du mandat du président Lahoud ». Précisions de FTML La société FTML a publié hier un communiqué dans lequel elle a donné une série de précisions « à la suite des rumeurs qui ont circulé dans les médias ». Les précisions sont les suivantes : – L’État français possède la majorité absolue des actions de la société française, France Télécom SA, qui possède à son tour la majorité absolue de l’opérateur libanais du téléphone cellulaire, la société FTML. SAL. – France Télécom SA est la propriétaire exclusive de la compagnie française COGECOM qui possède la totalité des actions de la société française FTMI S.A (France Télécom mobiles international). Celle-ci détient les deux tiers de la société libanaise FTML. – Le conseil d’administration de FTML SAL est le seul habilité à définir la stratégie de l’action de la société, à approuver son budget et ses investissements et à nommer son PDG. De manière générale, les activités de FTML SAL sont directement supervisées par la compagnie française FTMI qui détient la majorité des sièges au sein du conseil d’administration. – Il y a lieu de rappeler, pour finir, que France Télécom SA est présente au Liban depuis 33 ans à travers de nombreux projets en rapport avec les télécommunications. France Télécom SA demeure jusqu’à aujourd’hui le plus grand investisseur occidental au Liban.
Le dossier de la téléphonie mobile a connu hier un temps de pause. Ou presque. Le principal développement intervenu sur ce plan au cours des dernières vingt-quatre heures aura été la décision du Premier ministre, Rafic Hariri, de convoquer le Conseil supérieur de la privatisation à une réunion qui aura lieu lundi prochain à 18 heures au Grand Sérail. Les ministres des...